Le centre de rétention de Mayotte ©Lény Stora / Docpix
En 2018 à Mayotte, l’État a procédé à 12 850 éloignements de ressortissants étrangers n’ayant pas vocation à rester sur le territoire national, a indiqué le ministère de l’Intérieur suite à une question écrite du député Mansour Kamardine (LR) sur la lutte contre l’immigration irrégulière.
Au cours de cette même année, plus de 1 000 demandes d’asile ont été déposées dans le département de Mayotte, dont 80 % de premières demandes, 16 % de mineurs accompagnants et 4 % de réexamens. Sur les 837 décisions qui ont été prises, toutes instances confondues, on dénombre 430 accords, soit un taux d’acceptation global de 51,4 %. 55 % des demandeurs provenaient de la région des Grands lacs en Afrique, le reste étant constitué d’une demande d’origine comorienne. Le 25 octobre 2018, dans le cadre du débat en commission des lois du projet de loi de finances pour 2019, le député mahorais avait interrogé le ministre de l’Intérieur sur la lutte contre l’immigration clandestine, sur le droit d’asile et sur les mesures d’éloignement et notamment les statistiques en ces matières. N’ayant pas eu de réponse, la demande a été réitérée le 12 mars dernier et la réponse publiée au journal officiel ce 21 mai.