À La Réunion, le syndicat des Transports publics demande l’aide de l’État

À La Réunion, le syndicat des Transports publics demande l’aide de l’État

©Facebook / SMTR

Impactées par la crise sanitaire du Covid-19 et le confinement de la population, les sociétés de transport de voyageurs enregistrent une perte de 24,7 millions d’euros de recettes commerciales pour l’année 2020. Le syndicat mixte des Transports de La Réunion lance donc un « appel à l’aide à l’État » à quelques jours de la visite de Sébastien Lecornu.

« On a le sentiment que les transports publics sont les grands oubliés des plans de relance » a regretté Fabienne Couapel-Sauret, lors d’une conférence de presse. Selon le SMTR, le confinement de la population pendant la crise sanitaire a naturellement provoqué une chute de la fréquentation des transports publics. Du 17 mars au 10 mai, 30% des services de réseau de transports ont été maintenu, pour une fréquentation culminant à peine à 8% de voyageurs précise le Journal de l’Île.

« Pendant le confinement, on nous a demandé une gymnastique incroyable et nous avons su être très réactifs aux exigences du gouvernement » rappelle la présidente du SMTR. « Les usagers ne prenaient plus les transports en commun mais on nous a demandé de les maintenir ». Malgré un redémarrage de la fréquentation à la mi-juin, celle-ci a encore chuté pour atteindre environ la moitié par rapport à 2019. En comptant cette baisse de la fréquentation et les investissements pour garantir les mesures sanitaires, les sociétés de transport de voyageurs estiment leurs pertes de recettes commerciales en 2020 à environ 24,7 millions d’euros, et de 21 millions d’euros en 2021.

« Pour l’avenir, le plan de reprise des activités est une incertitude » a déclaré le directeur du syndicat Omar Issop. « Beaucoup des délégataires que nous avons interrogés voient un rééquilibrage des recettes sur le moyen terme mais pas avant 2022, d’où cet appel à l’aide à l’État », à quelques jours de la visite du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu dans un contexte de plan de relance. « Il faut que le gouvernement comprenne que les collectivités, autorités des mobilités durables ont pour certaines maintenu la contribution forfaitaire versée aux exploitants pour ne pas pénaliser les entreprises malgré une diminution de l’offre de service de transport public mais qu’elles ne pourront pas continuer sans compensation », ajoute Fabienne Couapel-Sauret.

Parmi les conséquences d’une crise durable du transport public : une réduction de l’offre, des pertes d’emplois et l’augmentation du parc automobile particulier. Le STMR demande une rencontre avec le ministre pour « mettre les choses à plat ».