10ème Comité de suivi du Partenariat UE – PTOM: Les PTOM français du Pacifique plaident pour « une nouvelle relation avec la Commission européenne »

10ème Comité de suivi du Partenariat UE – PTOM: Les PTOM français du Pacifique plaident pour « une nouvelle relation avec la Commission européenne »

©Outremers360

Ce mardi 31 octobre s’est tenu le 10ème Comité de Suivi du partenariat Union Européenne – Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris. L’occasion pour les PTOM français du Pacifique de « plaider pour une nouvelle relation avec la Commission européenne » a déclaré la Ministre des Outre-mer Annick Girardin.

« Les Pays et Territoires d’Outre-mer sont associés à l’Europe » a expliqué la Ministre des Outre-mer après son intervention au 10ème Comité de suivi du partenariat UE – PTOM. « Ce débat ici est un nouveau partenariat entre les PTOM et la Commission européenne ». Annick Girardin a indiqué son souhait « que l’on puisse faire des propositions pour que soit reconnu notre rôle dans chaque bassin régional ». « Si aujourd’hui tous les PTOM ne sont pas d’accord sur la question de la relation avec le FED (Fond européen de développement attribué aux ACP et PTOM, ndlr) et sur quelle forme, tout le monde a intérêt à avoir en bout de course un consensus pour porter le sujet auprès de la Commission européenne » a-t-elle défendu, prenant comme exemple la Conférence des RUP qui a eu lieu en Guyane vendredi 27 octobre.

« Ce qui est important c’est qu’on ait un débat d’un niveau politique avec l’Union Européenne » a indiqué Philippe Germain, Président en exercice du gouvernement calédonien, « que l’on puisse montrer que nous avons des intérêts communs ». « Notre position est simple », poursuit Philippe Germain qui souhaite « dire à l’Union européenne » d’associer « les PTOM dans la mise en œuvre des politiques dans nos régions respectives ». « Il faut faire évoluer les outils » défend-il également, soulignant plus particulièrement le FED. « L’outil financier qui est mis à disposition des PTOM est insuffisant » a fait remarquer Philippe Germain, « il faut un outil qui soit plus adapté » pour « relever les différents défis que nous avons à relever ».

De son côté, la députée de Polynésie Maina Sage est « venue défendre la position » du territoire « qui est de maintenir un accord cadre qui unit les trois zones ACP (Pacifique, Caraïbes, Afrique, ndlr) ». « En revanche, on souhaite toujours cette stratégie de différenciation pour pouvoir adapter les mesures à chaque bassin régional ». « Ce qui est important aussi pour le Pacifique c’est d’apporter une dimension culturelle à cette accord », poursuit-elle. « Nous sommes riches d’un Patrimoine unique et c’est aussi cela que nous souhaitons préserver et c’est en ce sens que nous pouvons promouvoir une autre façon de développer nos territoires et l’Europe peut nous accompagner dans ce sens », plaide également Maina Sage.