100ème Congrès des Maires: La suppression des contrats aidés, « une atteinte à la continuité du service public «  pour les maires d’Outre-mer

100ème Congrès des Maires: La suppression des contrats aidés, « une atteinte à la continuité du service public « pour les maires d’Outre-mer

La première journée du 100ème Congrès a donné la parole aux édiles ultramarins qui ont exprimé leurs difficultés sur la gestion de leurs municipalités.

Au siège de l’Association des Maires de France à Paris, le maire d’Ajoupa-Bouillon et président de l’association des maires de la Martinique jette le premier pavé dans la mare. «  « Si le maintien des contrats aidés ne peut être assuré , le gouvernement risque de rallumer les braises d’une situation connue aux Antilles en 2009 ». Les élus ultramarins ont dénoncé unanimement la « suppression brutale » des contrats mais également le désengagement de l’Etat pour la prise en charge financière de ces emplois, à l’instar de Stéphane Fouassin, le maire de Salazie à La Réunion. «  Cette baisse drastique a des effets désastreux à la Réunion. Une prise en charge en dessous de 80% par l’Etat serait catastrophique pour les finances des communes.  En 2017, seuls 15 100 contrats ont été actés contre 26 000 en 2016. Nous avons aucune visibilité et lisibilité pour la rentrée 2018. Nous pouvons considérer qu’il s’agisse d’une atteinte à la continuité du service public », précise Stéphane Fouassin.

Une situation que les collectivités ultramarines estiment inacceptable au regard de leur contribution à la réduction des déficits publics au même titre que les collectivités hexagonales.Dans ce cadre, le président de l’AMF, François Baroin s’est dit déterminé à défendre les finances locales de ces collectivités locales lors de « ce congrès historique. « Nous ne pouvons accepter cet effort supplémentaire de 13 milliards qui menace nos services publics et nos capacités d’engagements. Nous ne nous pouvons non plus rester sans réagir face à la suppression de la taxe d’habitation ».

Présente lors de cette journée, la Ministre des Outre-Mer s’est dit consciente de l’impact de la baisse des contrats aidés. « Je suis lucide que les contrats aidés répondent à un besoin dans les outre-mer en termes d’emplois verts, d’accompagnement des élèves dans les écoles,( activités périscolaires, etc). « Je reconnais qu’il y a une baisse brutale et qu’elle doit être mieux accompagné mais ces contrats ne peuvent être le seul avenir pour nos jeunes. Je me bats pour que la transition soit la plus douce et qu’elle soit adaptée à nos territoires. ».

 

Annick Girardin a proposé que les maires s’impliquent dans les Assises pour débattre de ce thème. « Les Assises des OM est une occasion d’apporter d’autres types de soutien au remplacement des contrats aidés, elles sont l’occasion d’apporter des outils spécifiques et adaptés à chaque territoire ». La Ministre des Outre-mer a indiqué en conclusion que « l’Etat n’abandonnera pas les collectivités.