« Les sargasses sont un problème qui dépasse les pays et les individus: cela nous force à la collaboration », a expliqué Thomas Linton, professeur émérite à l’université du Texas, à l’ouverture mercredi de la conférence internationale sur les sargasses à Pointe-à-Pitre.
De nombreux pays, réunis en Guadeloupe, dans les Antilles françaises, se penchent jusqu’à samedi sur les sargasses, ces algues brunes nauséabondes qui polluent le littoral caribéen, pour partager leurs connaissances de ce fléau et tenter d’améliorer la coopération régionale.
A l’issue de ce sommet, une « résolution politique » devrait être engagée, en présence du Premier ministre Édouard Philippe et d’autres responsables politiques de la région, sur une gestion régionale et internationale de ces algues, devenues une calamité en moins d’une dizaine d’années. Édouard Philippe, en visite en Guadeloupe samedi et dimanche, est également attendu pour un point sur le plan sargasse lancé en juin 2018.
Après des échanges entre scientifiques, une exposition à destination des écoliers et la diffusion d’un film mercredi, la conférence dressera jeudi un état des lieux sur la connaissance des algues brunes, qui viennent noircir les littoraux caribéens, notamment ceux de Guadeloupe et Martinique.
Le soir, les lauréats de l’appel à projet international seront rendus. « Sur 12 projets éligibles, seuls quelques-uns seront retenus et seront financés pour un total de 10 millions d’euros », rappelle Jean-Michel Jumez, sous-préfet de Guadeloupe qui pilote la Mission sargasse sur le territoire.
Vendredi, les acteurs des différents Etats s’entendront sur des partages d’expériences quant à la collecte des algues sur les plages, les techniques d’évictions, les connaissances en matière de gestion des impacts, mais également la question du financement de la gestion de cette crise.
En parallèle, le salon Sarg’Expo, présentera diverses solutions de valorisation des algues, pour qu’elle finissent par devenir une ressource, plutôt qu’un fléau.
Avec AFP