Le phénomène des sargasses a gagné du terrain depuis 2011. Face aux impacts sur l’environnement mais aussi sur le tourisme et sur la vie quotidienne des habitants, les collectivités territoriales ont réclamé la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. La ministre de l’Outre-mer a précisé que les conditions ne sont pas réunies.
Depuis 2011, des algues nauséabondes appelées sargasses envahissent les plages caribéennes mais aussi mexicaines. Les sargasses, à retrouver dans un dossier sur Outremers 360, ont une incidence sur le tourisme évidemment mais aussi sur l’environnement. Elles représentent un danger pour les tortues marines par exemple qui peuvent se retrouver coincées mais auraient également une incidence sur le réchauffement climatique. Les communes ont réclamé la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle mais en juillet dernier, lors d’une conférence de presse au Ministère de l’Outre-mer, la ministre George Pau-Langevin a expliqué que “les conditions n’étaient pas réunies”. “Nous avons demandé avant le mois de juin dernier que ce soit considéré comme catastrophe naturelle. Mais la difficulté, c’est qu’il ne suffit pas de demander. C’est une procédure précise avec des conditions précises”, a-t-elle précisé. Pourtant, sur l’île de Tobago, l’état de catastrophe naturelle a été décrété.
La rédaction d’outremers 360 vous propose de regarder un exposé sur les sargasses réalisé par un jeune garçon allé en vacances en Guadeloupe et qui parle avec son coeur
La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle permettrait aux habitants de toucher des indemnisations de la part des compagnies d’assurances à condition d’avoir des preuves des dommages causés. La ministre de l’Outre-mer s’est dite prête à “revenir à la charge” auprès du gouvernement en précisant tout de même : “Déclarer la catastrophe naturelle ne règle pas tous les problèmes. Ça règle des questions avec les assurances, donc il faut déjà avoir des biens assurés, des dommages indemnisables”. Pour lutter contre le phénomène, trois millions d’euros ont été débloqués pour la Martinique et autant pour la Guadeloupe et Saint-Martin. Ces fonds avaient été mis à disposition des collectivités pour qu’elles puissent embaucher du personnel afin de nettoyer les plages. George Pau-Langevin a écrit aux ministres de la Santé, de l’Intérieur et de l’Environnement afin de “travailler à un vrai plan sargasses”.
Pensez-vous que l’état de catastrophe naturelle pourrait faire évoluer la situation ? N’hésitez pas à partager votre avis en commentaires.