Planète : 67% des récifs coralliens ultramarins sont inclus « dans le périmètre d’une aire marine protégée », selon l’AFB

Planète : 67% des récifs coralliens ultramarins sont inclus « dans le périmètre d’une aire marine protégée », selon l’AFB

La barrière de corail de Nouvelle-Calédonie ©Marc Le Chelard

« Actuellement 67 % des géomorphologies récifales sont incluses dans le périmètre d’une aire marine protégée et sont donc susceptibles de faire l’objet de mesures de protection », note l’Agence française pour la Biodiversité, qui a réalisé une synthèse de la protection spatiale des récifs coralliens. 

Selon l’AFB, les géomorphologies récifales comprennent l’architecture construite par les coraux, et les récifs coralliens qui abritent plusieurs types de communautés vivantes (communauté corallienne, herbiers, peuplement de fond meuble, …). L’agence a réalisé un état des lieux de « la protection spatiale des récifs coralliens en Outre-mer », rappelant que « l’ambition de la France est de protéger 75 % des récifs coralliens dans les Outre-mer d’ici à 2021 », selon la loi sur la reconquête de la Biodiversité de 2016. Ce jeudi, le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé que le gouvernement visait 30% d’aires protégées (hexagone et outre-mer, terrestres comme maritimes) d’ici 2022. D’apparence un recul par rapport à la loi de 2016.

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Quoiqu’il en soit, les Outre-mer semblent davantage en avance sur la protection des récifs coralliens, via des aires marines protégées (AMP), bien que la terminologie ne soit pas toujours la même selon les territoires et leurs juridictions. « Les récifs des Antilles et de l’océan Indien sont particulièrement choyés, avec une moyenne de 85 % d’inclusion dans une AMP », note l’AFB. « Cependant, seulement 27 % des habitats récifaux ou coralliens sont concernés par un statut de protection forte. De plus, ce statut ne garantit pas nécessairement l’existence de mesures de gestion renforcées… Certains territoires n’en disposent pas du tout (Martinique, Polynésie française, Wallis et Futuna) ou de manière minime (Guadeloupe, Mayotte) ».

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Le ratio de protection forte le plus élevé se situe en Océan Pacifique où la région (et l’ensemble des eaux françaises), bénéficie de la mise en protection forte d’importantes surfaces récifales en Nouvelle-Calédonie en 2018. Ainsi, 86% des récifs coralliens calédoniens sont sous statut de protection territoriale, et 41% sous statut de protection forte. Dans l’Océan Indien, La Réunion protège 68% de ses récifs coralliens, tout statuts confondus.

2019+AFB+Synthese+protection_spatiale_corail