Nouvelle-Calédonie : Premier point d’étape du projet ERMines, pour la protection des espèces végétales des massifs miniers

Nouvelle-Calédonie : Premier point d’étape du projet ERMines, pour la protection des espèces végétales des massifs miniers

© Caledonia

Établi sur trois ans, le projet ERMines, fruit du travail conjoint de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l’Institut Agronomique Néo-Calédonien (IAC) et le Centre National de Recherche Technique (CNRT), a pour objectif de lister et protéger les espèces végétales rares présentes sur les massifs miniers de Nouvelle-Calédonie. Les chercheurs réalisent un point d’étape à l’issue de la première année du projet. Un reportage de nos partenaires de Caledonia.nc

La Nouvelle-Calédonie est, à l’image de beaucoup de régions insulaires, une terre d’exception en matière de faune et de flore. Plus de 3400 espèces de plantes répertoriées sur l’archipel, dont les trois quart sont endémiques. Les découvertes et recherches depuis a fin du 19e siècle ont permis la création d’une base de données de plus de 56000 spécimens, regroupés dans les herbiers de Nouvelle-Calédonie et de Paris. Des connaissances qui ne font qu’augmenter avec le temps, puisqu’on découvre en moyenne un nouvelle espèce chaque mois sur le Caillou.

C’est aussi l’objectif du projet ERMines, porté par l’IRD, l’IAC, le CNRT en partenariat avec l’association Endemia. Débuté à l’été 2019 pour une période de trois ans, ce programme dont le coût total est de 20 millions de CFP (170.000€) est financé par les miniers, via le Centre national de recherche technique. Il se focalise sur les espèces présentes dans les massifs miniers du territoire.

Dix-sept massifs miniers sont étudiés pour une surface de 3100 km². Une zone qui représente un cinquième du territoire calédonien. À l’issue des 3 ans du projet, une liste complète sera dressée par les chercheurs et transmise aux institutions de protection et de réglementation environnementale.
Un travail qui permettra également aux opérateurs miniers, tenus de protéger ces espèces en danger, de prendre connaissance des espèces devant protéger en priorité.

Par Damien Chaillot