Des eaux usées épurées par les plantes, c’est la solution trouvée par Mayotte pour assainir ses effluents. Un procédé efficace à 90% comparé au système d’épuration traditionnelle.
Mayotte sujette à un manque de grosses stations d’épurations, a trouvé une solution pour pallier à ce déficit. »L’île aux parfums » a choisi d’opter pour la méthode d’épuration par les plantes. L’initiative vient de de la Société Immobilière de Mayotte (SIM) qui a inauguré en début de semaine dernière, deux stations d’épurations écologiques à Combani. Désormais les eaux usées des habitations des lotissements Champ d’Ylang et celui du chemin du Golf, seront traités de manière naturelle. Le procédé est simple : un bassin bâché et creusé contient plusieurs filtres naturels telle que des plantes et des graviers. L’eau brute circule dans ces bassins pour y être filtrée, débarrassée de ses particules solides, puis récoltée par un drain en fond de bassin. Une opération qui s’élève à un coût total de 333 192 €.
Plus efficace qu’une station classique
En plus de son caractère écologique, ces stations « vertes » d’épurations sont aussi économiques. Comparées aux grosses stations traditionnelles, elles sont peu gourmandes en énergie et en entretien. Ce type de station nécessite des visites de contrôle et de nettoyage par semaine. Pour les plantes, seule une coupe tous les deux ans est nécessaire. Le spécialiste Rémi Lombard-Latune, représentant de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA), a même assuré à nos confrères du Journal de Mayotte qu’il s’agit d’un système performant. « Par cette méthode, nous obtenons 90% d’épuration, alors que les normes européennes sont de 60 % », a expliqué Rémi Lombard-Latune, qui est également chargé d’assurer le suivi de stations d’épurations dans les départements d’outre-mer.