©Monaco Explorations
Huit scientifiques de la campagne océanographique « Monaco Explorations » sont attendus fin octobre en Martinique. Lancée le 27 juillet par le Prince Albert II de Monaco, cette mission a pour but d’étudier coraux et espèces marines, dont les sargasses. Le Prince Albert II est également attendu, au même moment, en Martinique, rapporte France-Antilles.
C’est à bord du Yersin, yacht de luxe aménagé en navire de recherche et d’exploration, que les huit scientifiques de la Mediterranean Institute of Oceanography (MIO) de Marseille ont quitté le Cap-Vert, le 5 octobre, direction Fort-de-France en Martinique. Les scientifiques suivront notamment les accumulations de sargasses localisées par satellite. L’expédition, qui durera jusqu’en 2020, va ensuite rejoindre la République Dominicaine en novembre avant d’entrer dans l’Océan Pacifique début 2018. Etudiant les coraux et espèces maritimes, la mission scientifique monégasque va naturellement s’arrêter en Polynésie française (îles Marquises) en juillet 2018 et en Nouvelle-Calédonie en novembre de la même année. Dans l’Océan Indien, le Yersin et ses scientifiques passeront par les Seychelles, l’archipel des Chagos et les Maldives. En attendant, le Prince Albert II de Monaco est attendu à Fort-de-France pour l’arrivée du Yersin dans les eaux martiniquaises.
Apprendre, comprendre et témoigner de la santé des mers
A l’heure où la protection des Océans est devenu un enjeu de premier plan et où les expéditions à travers les eaux du globe se multiplient, la campagne océanographique « Monaco Explorations » renoue avec les grandes explorations monégasques du XXe siècle, dans la grande tradition du commandant Cousteau et du prince Albert 1er, océanographe et grand-père de l’actuel dirigeant de la Principauté, précise Ouest-France. « Il y aura des observations ponctuelles à la recherche des dernières espèces en voie de disparition comme le phoque moine aux Açores, ou au contraire, des espèces envahissantes, comme les poissons lions aux Antilles ou les algues sargasses », expliquait le Professeur Patrick Rampal, qui dirige l’agence de recherches de Monaco, lors du départ de la campagne.
Lors de cette expédition de trois ans, trois types d’environnement différents seront étudiés. « Il s’agit d’étudier des milieux extrêmement préservés, d’autres très atteints par les pollutions humaines, ainsi que les monts sous-marins, dont on pense qu’ils sont les derniers sanctuaires de la biodiversité », a précisé Patrick Rampal.