L’Ilet Caret, un « joyau touristique » de la Guadeloupe menacé

L’Ilet Caret, un « joyau touristique » de la Guadeloupe menacé

Haut-lieu touristique connu des Guadeloupéens mais aussi des touristes séjournant dans le département, l’îlet Caret est de jour en jour grignoté par la mer. Et les fréquents débarquements de touristes sur ce banc de sable n’y aident pas. Une pétition en ligne a été lancée pour sauvegarder l’îlet.

Posé au milieu du Grand-cul de Sac Marin, l’îlet Caret est l’une de ces petites terres émergées qui tire son nom de l’espèce de tortues éponyme qui vient régulièrement pondre dans cette zone. Mais l’îlet Caret est surtout un lieu de villégiature très prisé des Guadeloupéens et des touristes. D’une superficie de 250 mètres sur 20 mètres de large, le site est généralement fréquenté par une centaine de touristes chaque jour. Mais durant deux ans, à l’occasion de la Mercury Day, cette fréquentation a été multiplié par 10. De 2005 à 2007, cette beach-party comptait 2500 à 3000 personnes sur l’îlet pendant deux jours, mais aussi des centaines de bateaux et scooters des mers. Mais cette fréquentation touristique n’est pas la seule menace dont est sujette cet espace. L’île est également soumis aux aléas de l’érosion marine. Les passages successifs de cyclones et la montée des eaux récurrente ont eu raison de l’îlet Caret qui a perdu plus de 40 % de sa surface. Et comme nous indique Marvin, un plaisancier qui connaît bien l’île, ce site subit aussi les fortes houles déferlantes, de décembre à mai. Pourtant, une digue avait été construite pour protéger Caret de ces contraintes naturelles mais elle n’a pas tenu, elle s’est écroulée quelques mois après sa mise en place. « Forcément, on se trouve face à une île qui subit les assauts naturels et qui n’a pas la barrière qui l’a protégeait autrefois », ajoute-t-il.

« L’îlet Caret, l’îlet sacrifié »

À la différence des autres îles qui composent le Grand-Cul de Sac marin, Caret ne fait pas l’objet d’une protection particulière et par conséquent d’une réglementation moins restrictive. « Les prestataires touristiques qui ne peuvent débarquer sur l’îlet de Petite-Terre, parce réglementée en terme d’affluence touristique, se rabattent sur Caret. L’îlet Caret est aujourd’hui une île sacrifiée car c’est elle qui reçoit tout le monde pour éviter l’afflux dans les zones protégées », poursuit Marvin. À long terme, la disparition de Caret pourrait mettre en péril cette réserve naturelle protégée.

Plusieurs mesures sont proposés pour réguler l’affluence touristiques et sauvegarde plus longtemps Caret. À titre d’exemples, une réglementation du flux de passagers transportés aux abord de l’îlet ou encore mettre en place une ligne de mouillage pour l’ancrage qui permettrait de ne pas endommager les fonds et d’éviter de retirer du sable sur l’îlet.

Pour faire avancer les projets de préservation de l’îlet Caret, Marvin a mis en ligne une pétition réclamant la sauvegarde de l’îlet Caret. À ce jour, elle a atteint la barre des 3 084 signatures sur les 5000 signatures attendus.

Pour signer la pétition : cliquez sur ce lien