© Ifremer
L’institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) a annoncé le déploiement en cours d’un ensemble de bouées-balises dans le cadre d’une étude des risques côtiers, au large de la Martinique et de la Guadeloupe. Montée des eaux et érosion côtières sont au cœur de l’étude, afin de mieux comprendre et prévenir les risques liés au changement climatique.
L’ifremer alerte « ne remontez pas les bouées! ». Ces dernières, déployées dans le cadre du projet CARIB-COAST, visent à mesurer l’impact des conditions météorologiques sur les côtes caribéennes, soumises à des épisodes cycloniques extrêmes ainsi qu’à la montée des eaux.
L’érosion et la submersion marine qui en résultent menaçant les installations côtières, l’étude a pour but de mutualiser, construire et diffuser les démarches de surveillance et de prévention des risques, afin d’anticiper et contrer les menaces dues au changement climatique.
Une campagne de mesures réalisées depuis cet été
Plusieurs campagnes de mesures ont été effectuées dans les Antilles françaises depuis la mi-août, afin de récolter des informations alimentant les bases de données des modèles numériques simulant les effets de l’érosion côtière et de la submersion marine. Les estimations qui en résultent, permettent de mieux anticiper les risques liés au changement climatique.
Les courants marins de profondeur seront ainsi étudiés pendant 100 jours grâce à 12 courantomètres. Le déploiement s’est effectué du 17 au 23 août en Guadeloupe, et du 25 au 31 août en Martinique.
En suivant, du 3 au 4 septembre, 12 bouées équipées de balises GPS seront mises en place au large des côtes afin de mesurer les courants de surfaces, grâce au travail conjoint de l’Ifremer et des forces armées aux Antilles grâce au navire Dumont d’Urville.
L’ifremer rappelle que les bouées doivent rester en mer aussi longtemps que possible pour une récolte de données efficace. Ils appellent donc les usagers de la mer à ne remonter les bouées sous aucun prétexte, et à contacter l’Ifremer si l’une d’elles est aperçue échouée sur la côte.
Le projet CARIB-COAST bénéficie d’un partenariat international incluant des partenaires français – BRGM, IFREMER, ONF, IRD, CAR-SPAW et CNRS – et des partenaires extra-communautaires – UWI, IMA, Ministère du travail et transport à Trinidad & Tobago, CARICOOS à Puerto-Rico, MonaGIS à La Jamaïque et l’AEC.
Le projet CARIB-COAST bénéficie également d’un soutien financier de la Région Guadeloupe, de la DEAL Martinique, des Office de l’Eau Guadeloupe et Martinique ainsi que du soutien institutionnel de la Collectivité de Saint-Martin et du Caribbean Community Climate Change Centre.
Par Damien Chaillot