Plusieurs secousses sismiques se sont succédé vendredi matin, à Mayotte, de magnitude supérieure à 4, a indiqué la préfecture, précisant que depuis le 10 mai, début de « l’essaim de séismes » qui perturbe la vie des Mahorais, plus de 700 micro-secousses ont été recensées.
Entre 07H00 et 10H00, « neuf séismes de magnitude supérieure à 4.0 susceptible d’être ressentis par la population ont été enregistrés », dont un à 09H37 de magnitude 5,3/5,4, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Un séisme de magnitude 5 est ensuite intervenu à 12H32. Le séisme de 5,3 est le « deuxième le plus fort enregistré » après celui de 5,8, survenu le 15 mai, a précisé le bureau des recherches géologiques et minières (BRGM), dans un communiqué.
Pendant ce temps… Un département français vient de subir plus de 700 tremblements de terre depuis le 10 mai… Dans l’indifférence quasi générale. pic.twitter.com/6bCxSNzNsv
— Brut FR (@brutofficiel) 25 mai 2018
Ces séismes restent localisés dans la même zone: entre 45 et 60 km à l’est de Mamoudzou, selon la préfecture. Mayotte est touchée depuis le 10 mai par un « essaim » de secousses qui inquiètent la population sans faire de dégâts importants jusqu’à présent. Mais des bâtiments commencent à enregistrer des fissures, notamment certaines écoles, ont rapporté des médias locaux. Depuis le début de l’essaim, « plus de 700 micro-secousses ont été recensées à Mayotte, mais moins de 60 ont été ressenties », ajoute la préfecture dans une « foire aux questions », diffusée sur les réseaux sociaux.
« Les séismes sont impossibles à prévoir », rappelle la préfecture. « Le phénomène d’essaim reste actif et devrait encore se poursuivre sans que pour l’instant sa durée ne soit connue », ajoute-t-elle. La préfecture insiste aussi sur le fait qu' »aucun élément ne permet d’envisager un tsunami dans le cadre du phénomène en cours ». Elle rappelle que Mayotte est située dans une zone à risque sismique « modérée » (niveau 3), contrairement à la Guadeloupe ou la Martinique qui sont en « zone à risque fort » (niveau 5).
La préfecture, qui a activé depuis plus d’une semaine sa cellule de crise, précise que « l’ensemble des services de l’État sont en alerte à Mayotte ». « Les moyens de sécurité civile basés à La Réunion et en métropole sont également en pré-alerte, afin de porter assistance à Mayotte en cas d’incident majeur », poursuit-elle. Elle a diffusé en français et en shimaoré (une des langues parlées à Mayotte) les consignes à suivre en cas de tremblement de terre.
Avec AFP.
