Le gouvernement va interdire tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures dans l’Hexagone et en Outre-mer

Le gouvernement va interdire tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures dans l’Hexagone et en Outre-mer

©Stéphane de Sakutin / AFP

Le gouvernement va présenter d’ici l’automne une loi visant à empêcher tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures en France hexagonale et dans les Outre-mer, a annoncé ce vendredi matin Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique.

« Pour qu’il n’y ait pas de nouveaux permis, on doit changer par la loi le Code minier, et on va le faire dans un délai très court », a déclaré Nicolas Hulot dans l’interview politique de Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV/RMC. Le ministre souhaite « interdire toute nouvelle exploration d’hydrocarbures sur les territoires métropolitains et les territoires d’Outre-mer ». Ces déclarations s’inscrivent dans la lignée de propos tenus en février par Emmanuel Macron, alors simple candidat à l’élection présidentielle, qui s’était dit opposé à la recherche de gaz de schiste en France métropolitaine.

En ce qui concerne les Outre-mer, Emmanuel Macron avait même envisagé de mettre fin aux permis d’exploitation d’hydrocarbures, qui concernent notamment les forages pétroliers au sein de la Guyane. Sur ce plan, Nicolas Hulot a jugé difficile d’agir au niveau de l’exploitation plutôt que l’exploration, estimant qu’une telle stratégie ouvrirait la voie à de nombreux litiges entre l’Etat et les compagnies concernées. Il a exprimé les mêmes réserves au sujet de l’extraction de sable coquillier en baie de Lannion (Côtes d’Armor), un sujet sur lequel il avait été interpellé début juin par une association bretonne, renvoyant la balle à Bercy tout en réitérant son opposition personnelle.

Exploitation de gaz de schiste en Pologne ©Commission Européenne (illustration)

Exploitation de gaz de schiste en Pologne ©Commission Européenne (illustration)

Le blocage de l’exploration d’hydrocarbures sera un élément phare d’un vaste plan que Nicolas Hulot présentera en juillet et qu’il compte voir adopté d’ici l’automne. Le ministre a aussi exprimé son souhait d’agir « assez rapidement » pour aligner la fiscalité du diesel, actuellement plus avantageuse, sur celle de l’essence. « La fiscalité sur le diesel à la pompe sera la même dans un horizon assez proche », a-t-il annoncé, regrettant qu’une partie des Français aient été « incités pendant des années (…) à acheter des véhicules polluants ».

Avec AFP.