© Or de Question
Composé de 18 associations guyanaises et nationales, le collectif « Or de question » a décidé de faire acte de résistance contre le projet de la « Montagne d’Or en Guyane ». Une pétition est d’ailleurs en ligne et a déjà recueilli plus de 23 000 signatures.
« Il est encore temps d’agir car les études ne sont pas encore terminées et les autorisations n’ont pas été encore données. Nous voulons faire preuve de pédagogie car on vend une véritable chimère à la population en promettant monts et merveilles en terme de retombées » souligne Harry Hodebourg, porte-parole du collectif « OR de question » qui a organisé une conférence de presse le 21 février. Dans ce collectif, on retrouve les associations Maiouri Nature, le Conseil Consultatif des Populations Amérindiennes et Bushinengés,Guyane Ecologie,Les Colibris, la Ligue des Droits de l’Homme, le Collectif Couachi, mais aussi les fondations Nicolas Hulot et Danielle Mitterand. « Nos 18 organisations demandent donc au gouvernement français un moratoire sur l’exploitation minière à grande échelle en Guyane et l’arrêt immédiat de tous les projets de ce type déjà engagés », indique la lettre de pétition adressée au Président de la République.
En 2006, un projet d’exploitation aurifère IamGold dans la Montagne de KAW avait été abandonnée face à la forte mobilisation citoyenne. « Une partie de la population guyanaise s’y opposait pour des raisons de protection environnementale et de santé publique. Ce combat avait été gagné. Onze après, nous nous retrouvons dans la même configuration sauf que le projet minier de la Montagne d’or est plus important que celui de la Montagne de Kaw en raison des enjeux financiers, écologiques, sanitaires, humains» avertit Nora Stephenson du collectif Couachi au site Guyaweb. Une seconde conférence de presse sera organisée le 15 mars prochain.
Pour en savoir plus sur le projet de la Montagne d’Or: Chantier en outre-mer: À la conquête de l’or français avec la Montagne d’Or en Guyane