Guyane Maritime : L’ONG Greenpeace prend position et appelle les Guyanais à se mobiliser durant l’enquête publique

Guyane Maritime : L’ONG Greenpeace prend position et appelle les Guyanais à se mobiliser durant l’enquête publique

© AFP/Archives

Dans une note publiée le 17 juillet, Greenpeace émet un avis négatif concernant le projet de forage pétrolier Guyane Maritime porté par Total. Elle met en avant l’incohérence de ce projet pétrolier avec les ambitions de protection de la biodiversité de la France et suggère d’appliquer le principe de précaution.

Au lendemain de l’ouverture de l’enquête publique par Total, Greenpeace prend position. Cette consultation publique, se déroule jusqu’au 23 août et questionnera les Guyanais sur le projet de Total intitulé Guyane Maritime. Sans surprise, l’ONG se dit défavorable au projet de forage pétrolier Guyane Maritime. S’appuyant sur l’ensemble des points ayant conduit au rejet d’un projet pétrolier de Total à l’embouchure de l’Amazone au Brésil, Greenpeace espère que les autorités françaises en charge de délivrer les autorisations, appliqueront le principe de précaution. « Les projets de Total au Brésil présentent de nombreuses similitudes avec le projet Guyane Maritime, c’est pourquoi Greenpeace invite les autorités françaises à consulter les différentes notes techniques produites par l’Ibama et les avis du Procureur fédéral de l’état de l’Amapa, au sujet des études d’impacts environnementaux (EIE) de Total au Brésil. En effet, les raisons du rejet des différentes EIE pour ces forages exploratoires sont tout aussi valables pour le projet de forage en Guyane », souligne la note de Greenpeace.

« Total n’apporte aucune réponse satisfaisante sur la manière de mener des forages dans des conditions extrêmes tout en assurant la protection des espèces marines, du Récif de l’Amazone et des côtes environnantes »indique Edina Ifticène, chargée de campagne Océans à Greenpeace France. L’ONG précise qu' »en cas de marée noire, Total prévoit de faire venir depuis Rio un dôme de confinement pour boucher le puits en fuite. L’acheminement de ce dôme prendrait 30 jours ! L’hypothèse d’une fuite continue d’hydrocarbures dans la région pendant 30 jours est préoccupante aussi bien pour les écosystèmes marins que pour les populations côtières. Dans son étude d’impact, le pétrolier explique aussi qu’il aura recours à des dispersants chimiques, potentiellement létaux pour les espèces marines

Greenpeace souhaite aussi mobiliser la population guyanaise sur ce sujet. « Aujourd’hui, c’est au tour des Guyanais de s’exprimer et nous appelons la société civile à faire entendre sa voix sur ce projet », explique Edina Ifticène.