Illustration ©Pierre Olivier Jay / MNHN
Un collectif d’amérindiens et d’écologistes avait demandé la suspension de l’autorisation d’exploitation par crainte des conséquences désastreuses sur l’environnement et les populations locales.
Le tribunal administratif de Cayenne a rejeté vendredi la demande d’un collectif d’amérindiens et d’écologistes de suspendre une autorisation d’exploitation aurifère dans la commune de Kourou, a annoncé le collectif. La juridiction a « rejeté » ce vendredi « le référé-suspension déposé par un collectif d’associations amérindiennes et écologistes à l’encontre d’une autorisation d’exploitation d’or donnée à la société SAS Trajan dans la commune de Kourou » ont informé par communiqué ce vendredi les requérants.
Recours au Conseil d’État
« Malgré les risques environnementaux, le tribunal administratif n’a pas jugé nécessaire de suspendre les travaux » ont regretté par communiqué la Compagnie des guides de Guyane et Guyane nature environnement, membres du collectif, soutenu par la collectivité territoriale de Guyane, la mairie de Kourou et l’office national des forêts. Les associations ont informé qu’elle se pourvoyaient devant le Conseil d’État, en plus d’un recours au fond déjà déposé en décembre dernier. L’autorisation d’exploiter une mine d’or sur un cours d’eau, la crique Nelson, avait été signée le 1er octobre 2018 par le préfet de Guyane.
Craintes environnementales et sanitaires
Pour les associations, l’autorisation préfectorale contrevient au « principe de précaution » car l’activité minière se situe à l’intérieur du périmètre de protection d’un captage d’eau alimentant « près d’un Guyanais sur trois ». Les associations dénoncent également des « conflits d’usages » à venir avec les populations amérindiennes environnantes et la « destruction » de l’offre touristique de grande nature proposée à proximité de la concession. Une douzaine d’emplois directs pour un chiffre d’affaire de 2 millions d’euros sont annoncés pendant quatre ans d’exploitation par la société guyanaise SAS Trajan détenue par Antoine Leveillé, ancien président de la fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG).
Avec AFP.