Environnement : Le Pacifique en guerre contre le plastique

Environnement : Le Pacifique en guerre contre le plastique

A partir du 1er Août 2019, les commerçants calédoniens ne devront plus proposer de sacs plastiques à usage unique en raison d’une loi votée  fin décembre 2018, qui entérine l’interdiction de la  mise sur le marché de différents produits en plastique. Outremers 360 propose de faire un tour d’horizon des différentes mesures prises par les différentes pays dans le Pacifique pour enrayer la pollution au plastique avec un dossier réalisé par notre partenaire Calédonia.

La Nouvelle-Calédonie a officialisé l’interdiction des sacs plastiques et cabas distribués à la caisse des magasins avec une loi adoptée fin décembre 2018 et effective au premier août 2019. Suivront ensuite les couverts en plastiques à usage unique, les pailles et les cotons-tiges, puis en 2020, les barquettes destinées à l’emballage des denrées alimentaires au moment de l’achat ou pour les livraisons.Le Caillou rejoint ainsi la soixantaine de pays qui ont déjà pris des mesures d’interdiction totale ou partielle des sacs plastique distribués en magasin.

Parmi les pays ayant des mesures contre l’interdiction contre les sacs plastique à usage unique, on retrouve le Vanuatu et Tahiti. Au Vanuatu, le Conseil des ministres du Vanuatu a validé fin 2017 « l’interdiction de l’importation et la fabrication de sacs à usage unique » dans l’ensemble du pays à partir du 31 janvier 2018.
L’interdiction concerne également les boîtes en polystyrène utilisées pour emporter la nourriture et le gouvernement souhaite « proposer une nouvelle méthode d’élimination des déchets de bouteilles en plastique au Vanuatu à partir du 31 janvier 2018 ».

En Polynésie, cette interdiction interviendra un an plus tard.  En effet, en août 2018, le gouvernement de Polynésie française annonçait que les sacs plastiques et sacs oxo-dégradables seraient interdits en 2019. Cette interdiction, qui devrait être applicable au second semestre de cette année, est souhaitée depuis longtemps en Polynésie avec de nombreuses associations comme Nana sac plastique qui militent pour faire changer les habitudes des consommateurs.

De la taxe à l’interdiction totale

Interdiction totale, partielle, mise en place d’une taxe sur la vente de sacs plastiques, chaque gouvernement a à charge de décider de quelle manière faire baisser le nombre de déchets plastiques dans son Pays. Australie, Nouvelle-Zélande, Papouasie Nouvelle-Guinée, Wallis et Futuna, Fiji, Salomon et dernièrement les Samoa, les îles du Pacifique veulent toutes en finir avec le plastique. Leurs gouvernements ont mis en place des mesures d’interdiction ou de restriction en ce qui concerne les sacs plastiques, symboles de la pollution plastique en particulier maritime.

Les mauvais élèves sont également les plus gros pollueurs en terme de plastique : les États-Unis. Rien n’a été fait au niveau fédéral, ce sont les villes comme Los Angeles qui ont mis en place des interdictions à leur échelle.

Au niveau de l’Amérique du Sud côté Pacifique, seul le Chili a voté une loi qui interdit la vente de sacs plastiques dans 102 villes et villages côtiers afin de préserver les écosystèmes marins.  Le magazine « Sciences et Avenir » a dressé l’état des lieux de ces interdictions dans le monde avec une carte interactive à consulter ici.

Les recommandations de l’ONU

L’Organisation des Nations Unies porte le programme « Combattre la pollution plastique » en incitant les nations à bannir les plastiques à usage unique d’ici 2022. La toute première évaluation des mesures gouvernementales contre la pollution par les plastiques a été publiée en juin 2018. Les principales conclusions du rapport indiquent que les taxes et les interdictions prononcées par les gouvernements figurent parmi les stratégies les plus efficaces pour limiter la surconsommation des produits en plastique jetables.

Changer ses habitudes

L’interdiction du plastique à usage unique a de nombreuses conséquences. Au niveau environnemental bien sûr mais également au niveau de nos habitudes ! Voilà plusieurs décennies que nous usons et abusons des fameux « pochons » et autres objets du quotidien en plastique à usage unique alors que de alternatives existent !

La province Sud et l’ADEME ont lancé un appel à projets pour des alternatives aux produits plastiques à usage unique. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 22 février.