Environnement: Le fleuve Amazone à l’origine de la concentration de contaminants dans l’Atlantique Nord tropical

Environnement: Le fleuve Amazone à l’origine de la concentration de contaminants dans l’Atlantique Nord tropical

Selon une étude ménée par une équipe de chercheurs de l’Institut méditerranéen d’océanographie (MIO/IRD)et du Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS), le fleuve Amazone serait une source majeure de de contaminants organiques, néfastes pour l’écosystème marin.

L’observation a été faite lors de l’expédition transatlantique « Sargasses II » après le prélèvement d’échantillons d’eau de mer entre le Cap Vert et la Martinique. Les résultats de ces analyses ont permis de découvrir de fortes concentrations d’additifs organiques comme les esters organophosphorés (OPE) et les bisphénols (BP)- des matières utilisées dans la fabrication du plastique pour les rendre plus souples, plus résistants à la chaleur- ou encore des composés perfluorés (PFC) utilisés dans les vêtements techniques en raison de leurs propriétés hydrofuges et oléofuges. Un ensemble de composants, reconnus comme nocifs pour les organismes vivants et l’environnement en raison de leur caractère de perturbateur endocrinien

Les scientifiques ont aussi souligné que  » les concentrations les plus élevées (plus de 1,3 µg L-1 de contaminants totaux) ont été détectées au large, à environ 1200 km de l’embouchure du fleuve Amazone, et non pas près des côtes africaines ou caraïbes comme attendu». L’étude indique que la plupart des masses d’eau échantillonnées provenaient du panache de l’Amazone et ont ensuite été transportées vers le nord/nord-est par le courant du Nord Brésil et sa rétroflexion.

La pollution de l’environnement par les plastiques fait l’objet d’une attention scientifique et médiatique considérable et a été identifiée comme l’un des principaux défis mondiaux de ce siècle. «Ces travaux fournissent donc non seulement des données cruciales sur la présence d’OPE, de BP et de PFC dans l’environnement océanique de l’Atlantique Nord tropical, mais renforcent également les résultats de recherches antérieures selon lesquelles ces contaminants peuvent être transportés sur de longues distances par les masses d’eau, ce qui met en évidence leur potentiel de nuisance pour l’environnement» précise l’étude.