Environnement: En Polynesie, deux maires dans l’archipel des Marquises prennent un arrêté contre l’utilisation des pesticides

Environnement: En Polynesie, deux maires dans l’archipel des Marquises prennent un arrêté contre l’utilisation des pesticides

À l’occasion du Matavaa o te Henua Enana, les maires des communes de Ua Huka et Hiva Oa dans l’archipel des Marquises ont annoncé avoir pris des arrêtés limitant l’utilisatilion massive des pesticides dans leurs communes respectives.

« Il est peut-être important que l’on en parle, que l’on alerte, que l’on sensibilise… que l’on multiplie les formations aussi. Je me positionne en lanceur d’alerte sur cette problématique essentielle pour notre santé“, a indiqué Etienne Tehaamoana, le maire de Hiva Oa à Tntv. Les tavanaa de Ua Huka et Hiva Oa sont les premiers maires d’Outre-mer à légiferer sur cette problématique.

« C’est un appel pour la mise en place de traitements raisonnés issus de l’agriculture biologique. L’arrêté est déjà pris. J’attends qu’il soit bien validé. J’espère interpeller tout le monde sur cette question, ouvrir le débat », souligne pour sa part le maire de Ua Huka, Nestor Ohu. Pour ce dernier, cet arreté d’utlisation de pesticides est le fruit d’un long processus.
“C’est la poursuite d’une démarche initiée depuis 20 ans. Le classement de Vaikivi en réserve naturelle d’abord… puis on a crée un sanctuaire pour les oiseaux : le Pihiti et le Patiotio. On s’est efforcés de préserver les bassins d’eau qui alimentent les trois vallées. Et depuis 2018, on a crée une zone protégée réglementée, dans l’espace maritime. L’interdiction de pesticides va dans le sens de notre politique de protection depuis 20 ans”.

Désormais, les deux maires de l’archipel des Marquises souhaitent sensibiliser leurs populations sur le danger des pesticides sur la santé publique. »On doit plancher sur la question des traitements raisonnés issus de l’agriculture biologique. On n’interdit rien aux privés pour l’instant. On lance une dynamique. Nous, on n’utilise plus de désherbant chimique. Mon collègue Thomas Moutame utilise des désherbants naturels à Taputapuatea. Il faudrait qu’on généralise. Ces produits vont dans les sols, dans l’eau… il faut qu’on se pose des questions sur la pollution. Je pense qu’il est nécessaire que l’on en parle en communauté de communes. Il faut trouver des solutions ensemble” conclut le maire de Hiva Oa.