©Le projet Nemo en Martinique © DCNS
DNCS (Ex-Direction des Chantiers Navals) a décidé de se doter d’une filiale dédiée aux énergies marines renouvelables en partenariat avec la banque publique Bpifrance et deux partenaires industriel et financier, le groupe français d’ingénierie Technip et BNP Paribas Développement.
Présent depuis 2008 dans le secteur des énergies marines renouvelables, le groupe a désormais l’ambition de « devenir un des leaders industriels mondiaux des énergies marines renouvelables », a assuré son PDG Hervé Guillou. DCNS se veut un « constructeur de centrales EMR clé en mains destinées au marché français et à l’exportation ». Pour développer sa nouvelle filiale dénommée DCNS Energies, le constructeur naval sera doté d’un fonds de 100 millions d’euros. Il entend développer trois technologies: l’hydrolien, l’éolien flottant, pour lequel il fabrique des systèmes de flottaison et l’énergie thermique des mers (exploitation des différences de température entre les eaux profondes et la surface pour produire de l’électricité). Actuellement le groupe travaille sur différents projets d’énergies marines renouvelables au Canada, dans les Cotes d’Armor et à la Martinique.
DCNS travaille en effet sur une centrale d’énergie thermique de 10 MW, le projet NEMO (New Energy for Martinique and Overseas) accompagné d’Akuo Energy. Ce projet vise la « mise en place d’une centrale pilote Energie Thermique des Mers pouvant alimenter 35 000 foyers » de l’ile de la Martinique. Installée à 7 kilomètres au large de Bellefontaine, cette centrale ETM( Energie thermique des mers) offshore de 16 MW, grosse comme un paquebot et ancrée par 1 000 mètres de fond, doit être opérationnelle d’ici 2020. Elle produira de l’électricité de manière continue à la différence d’autres énergies renouvelables, et doit contribuer à la création d’emplois locaux.