Energies renouvelables en Martinique: La centrale 100 % bagasse/biomasse Galion 2 mise en service par Albioma

Energies renouvelables en Martinique: La centrale 100 % bagasse/biomasse Galion 2 mise en service par Albioma

Centrale Galion 2 en Martinique ©Albioma

Dans un communiqué daté du 1er octobre, la société Albioma a annoncé la mise en service industriel, le 26 septembre 2018 dernier, de sa centrale 100 % bagasse/biomasse Galion 2 en Martinique.

Après plusieurs années d’attente, la centrale Galion 2 d’Albioma, d’une puissance installée de 40 MW, a commencé à fournir de l’électricité à partir de la combustion de bagasse, résidu fibreux de la canne à sucre, d’autres formes locales de biomasse d’origine végétale et de résidus de bois d’oeuvre, en provenance d’exploitations forestières gérées durablement.

« La centrale Galion 2 multipliera par trois la production d’électricité renouvelable sur l’île (passant de 7 % à 22 %) et contribuera à la décarbonation du mix énergétique martiniquais, dans le respect des normes environnementales les plus strictes » précise le communiqué de producteur d’énergie, implanté également en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion et à Mayotte. Cette centrale 100% bagasse/biomasse fournira aussi de la vapeur pour alimenter la sucrerie du Galion, partenaire historique d’Albioma mais « permet le démarrage du contrat conclu avec EDF pour une durée de 30 ans ».

La mise en service de cette centrale ne fut pas de tout repos. En effet, l’installation de l’usine a fait l’objet d’une levée de boucliers de la part des écologistes de l’Assaupamar. Ces derniers craignaient notamment pour l’impact environnemental du projet. Un bras de fer qui a également fait réagir la classe politique martiniquaise. L’épilogue du dossier Galion 2 se fera par voie de justice. Ayant fait appel de la décision du tribunal administratif de Fort-de-France, le groupe Albioma obtiendra gain de cause en avril 2017 dans le recours déposé par l’Assaupamar pour annuler l’exploitation de la centrale.
Un retard de mise en service qui a vu l’investissement du groupe passer initialement de 165 millions d’euros à 210 millions d’euros.

Conforté par un chiffre d’affaire en hausse de 10%, le groupe poursuit son développement dans les Outre-mer et prévoit une installation prochaine sur l’île de Marie-Galante avec une nouvelle centrale biomasse.