La ministre de la Modernisation de l’administration, en charge de l’énergie, Tea Frogier, accompagné notamment du représentant de l’ADEME en Polynésie française, Cédric Haugomat, a présenté, jeudi après-midi, le bilan énergétique 2018, a indiqué la Collectivité dans un communiqué.
Premier enseignement de ce bilan, en « Polynésie française, une grande partie de l’énergie utilisée provient d’énergies fossiles ». En outre, la Collectivité est dépendante à 93,7% de l’importation pour sa consommation d’énergies primaires. « Plus de 340 millions de litres de carburants sont importés pour les besoins énergétiques du territoire. La gazole, destiné à la production d’électricité et au transports routier/maritime, reste depuis les 8 dernières années, le principal hydrocarbure importé (49%) », détaille le communiqué de la Présidence polynésienne.
« La production d’électricité a été de 689 GWh en 2018 sur l’ensemble du territoire, dont 488 GWh sont issues d’une production thermique », poursuit-elle. Toutefois, « le taux de pénétration des énergies renouvelables a été de 29,3% en 2018. L’hydroélectricité reste la première source d’énergie renouvelable sur le fenua ». « Depuis 2010, la production d’hydroélectricité fluctue autour d’une moyenne annuelle de 172 GWh. L’installation de panneaux photovoltaïques suit une augmentation en moyenne de 10 % par an depuis 2014. Elle correspond à 18% de la production d’électricité d’origine renouvelable ».
Les transports, secteur le plus énergivore
« Le secteur le plus énergivore en 2018 reste celui des transports avec 69% avec un fort besoin de transports routiers suivi de la consommation d’électricité avec 22%, la pêche, la perliculture et la production de chaleur en minorité. En moyenne, un foyer consomme par mois 228 kWh d’électricité. Cela représente un smartphone allumé pendant 76 années ou encore 10 tours de l’île en voiture électrique », indique encore le bilan énergétique. En Polynésie française, le secteur qui émet le plus de CO2 est le transport routier avec 45% des émissions de CO2.
Dans ce document de bilan énergétique, la Polynésie a également rappelé ses objectifs : une réduction de 6,5% des émissions de gaz à effet de serre, 40% de production d’énergies renouvelables en 2020 et 75% en 2030 et réduction de 5% de la consommation d’énergies primaires.