Depuis moins de 24h, le royaume de Tuvalu est sous le feux de deux tempêtes tropicales. Fortes pluies, orages, vents puissants et vagues de quatre mètres, les habitants de l’archipel ont les pieds dans l’eau. Une situation catastrophique pour ce petit territoire indépendant, déjà victime de la montée des eaux.
Il est loin le temps de la COP 21 pendant lequel les grands dirigeants s’émouvaient de la situation dramatique du réchauffement climatique et de la montée des eaux, dont les îles du Pacifique sont les premières victimes. Parmi elles, le plus petit royaume au monde, l’archipel de Tuvalu, a essuyé, ces deux derniers jours, pas moins de deux tempêtes tropicales provocants des dégâts considérables. En plein El Nino historique, les vents ont soufflé à plus de plus de 85 km/h, jusqu’à 100 km/h en rafales. Pire encore, le royaume de Tuvalu, qui compte quelques 10 000 habitants déjà victimes de la montée des eaux, fait face à des vagues de 3 à 4 mètres et une traditionnelle montée des eaux dans les lagons exposés. Ajouter à cela des fortes pluies et des orages, les deux tempêtes ont ravagé quelques 40 foyers et fait évacuer une trentaine de familles. Toitures arrachées, arbres déracinées, routes et maisons submergées, les autorités de l’île recensent des dommages importants. Plusieurs photographies du désastre ont été relayées par la page Facebook UNICEF Pacific et c’est Radio New Zealand qui couvre de près les intempéries qui sévissent en ce moment sur l’archipel.
Depuis ce jour, le temps est revenu au calme et les habitants commencent à s’organiser pour réparer les dégâts et venir en aide aux sinistrés. Les autorités ne déplore aucune perte humaine. Cependant, Sumeo Silu, du Centre national des désastres, prévient : les services météorologiques des îles Fidji ont déjà détecté un cyclone en préparation. Les habitants de Tuvalu préparent d’ores et déjà leur stock de vivres et à une éventuelle évacuation. Le cyclone qui se prépare devrait arriver de l’Ouest et faire encore plus de dégâts que les deux tempêtes consécutives de lundi et mardi. La situation est d’autant plus inquiétante que les cyclones, de plus en plus puissants, s’abattent sur des îles déjà fragilisées par la montée des eaux liée au réchauffement climatique.