L’actuel épisode El Nino est un des plus fort jamais constaté, ce sont les données de l’agence américaine de météo qui le confirment. Il sera presqu’aussi puissant que celui de 1997.
Révélé par Sciences et Avenir, l’épisode 2015-2016 d’El Nino, qui se traduit par le réchauffement des eaux équatoriales du Pacifique, semble « plus fort que jamais ». C’est ce que démontre le dernier bulletin de l’agence américaine de météo, « National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ». Dans l’épicentre de l’épisode, appelé Nino 3.4, l’anomalie de température est de 1,7°C, par rapport à la moyenne enregistrée entre 1981 et 2010. Les alizées soufflant d’Amérique du Sud au Pacifique (Est en Ouest), se sont affaiblis. Après avoir fait une comparaison avec les épisodes enregistrés depuis 1950, il est apparu que celui en cours est le deuxième plus puissant, après celui de 1997 (+ 2,33°C).
L’épisode devrait durer jusqu’à fin décembre, début janvier 2016. Mais les zones les plus exposées et les météos locales ressentiront ses effets jusqu’au prochain printemps, au moins. Emily Becker, de la NOAA, a d’ores et déjà établit un premier focus sur les effets d’El Nino en Afrique, qui n’a pourtant aucun contact physique avec le Pacifique. Alors que l’Afrique australe et le bassin du Congo subissent une sécheresse qui dure, toute la frange nord du Golf de Guinée connait des « précipitations inhabituelles en cette fin de saison des pluies ». Ces zones font face à des excédents de pluie pouvant atteindre 200 millimètres, la Somalie a dernièrement subi des inondations.
En première ligne du phénomène, les îles du Pacifique dont les chefs d’Etats étaient à Paris le 26 novembre afin d’alerter le monde sur leur situation critique face au réchauffement climatique. La montée des eaux et les cyclones toujours plus puissant inquiètent les insulaires du Pacifique. L’exceptionnel phénomène El Nino 2015-2016 pourrait leur être fatal. Les îles Samoa sont déjà en alerte. Une dépression tropicale située à environ 750 km au nord-ouest de la Capitale Suva, se déplace vers le sud-est, c’est-à-dire vers les îles Samoa, et pourrait s’intensifier dans les heures qui arrivent. Le bureau météorologique de l’archipel annonce de fortes inondations.