©Facebook / Gisèle Bénébig
Dans un communiqué publié ce lundi, l’industriel Vale NC se défend face à la suspicion de fuites acides ayant provoqué l’échouage d’une dizaine de dauphins couverts de cloques, en Baie de Prony ce dimanche.
« En tout hypothèse, l’échouage d’une sélection d’individus d’une espèce pélagique du grand large, se déplaçant rapidement, ne peut être imputée à une pollution accidentelle localisée », s’est défendu l’industriel dans son communiqué. Vale NC rappelle également que ce « phénomène est fréquent dans la zone Ouest de la Baie de Prony ». L’industriel assure aussi avoir vérifié le trafic des navires, estimé normal au moment de l’échouage des dauphins. Toujours selon le communiqué, Vale NC aurait mis ses ingénieurs à disposition des autorités pour déterminer les causes de l’échouage.
Ce dimanche, onze dauphins « blanc bleu » ont été retrouvés échoués et le corps couvert de cloque en baie de Prony (province Sud). Deux d’entre eux ont pu être sauvés et relâchés. Provocant une vague d’émotion sur les réseaux sociaux, la responsabilité de l’industriel a été pointée du doigt. « Ça semble très peu vraisemblable du fait qu’il y ait eu que cette espèce qui ait été touchée », a néanmoins expliqué Karine Lambert, directrice de l’Environnement à la province Sud. « Ce n’est pas la première piste sur laquelle on travaille aujourd’hui » a-t-elle poursuivi, interrogée par RRB.
« Il peut y avoir quelque chose qui les a effrayés et fait rentré dans le lagon » estime de son côté Claire Garrigue, chercheuse à l’IRD. La rareté de cette espèce dans les eaux calédoniennes rend l’enquête plus difficile, a également indiqué la chercheuse. Selon les observations de la chercheuse, seuls deux dauphins portaient des lésions externes. Deux autopsies réalisées par deux laboratoires différents doivent être menées sur deux individus du banc.