Le 27 novembre, le Conseil d’Etat mettait fin aux questions portant sur les compétences entre Etat et Communes dans la gestion de la « crise requins » à La Réunion. La préfecture aura tout les droits d’agir pour la protection des espèces marines et des baigneurs.
Alors que la Mairie de Saint-Leu avait demandé l’abrogation du décret du 21 février 2007 portant sur la création d’une réserve marine protégée à La Réunion, le Conseil d’Etat a, en fin novembre, donné raison à la municipalité en autorisant la préfecture de prendre toutes les mesures nécessaires quant à la sécurité des baigneurs, même si la création de la Réserve marine n’est pas remise en cause. Le décret du 21 février 2007 avait notamment pour objet « d’interdire toute atteinte aux animaux d’espèces non-domestiques, d’interdire ou de règlementer la pêche professionnelle, de loisir et la pêche sous-marine et d’encadrer humaine et de véhicules nautiques ». Face aux inquiétudes dans la gestion de la crise requin, le Conseil d’Etat vient donc clore le chapitre des compétences dans cette crise en autorisant, « à des fins de protection de la sécurité des personnes, des mesures de prélèvement des espèces dangereuses ». L’avocat Philippe Creissen explique, « il n’est plus nécessaire de poursuivre des fins scientifiques pour prélever des requins, le motif de la sécurité des personnes se suffisant à lui-même ». Gageons que ces nouvelles libertés sécuritaires ne seront pas préjudiciables aux requins, déjà fortement menacés par la sur-pêche et la consommation d’ailerons.