COP21 : Les Seychelles mise sur sa dette pour sauver son environnement

COP21 : Les Seychelles mise sur sa dette pour sauver son environnement

A quelques mois de la Conférence Climat qui se tiendra à Paris, les Etats ont déjà commencé et lancé des plans pour s’attaquer au problème du réchauffement climatique et à ses conséquences. Les Seychelles se positionnent en faveur d’une “économie bleue”, c’est-à-dire en s’inspirant de l’environnement pour construire une nouvelle économie.

S’inspirer de l’environnement pour construire une nouvelle économie, c’est ce que les Seychelles ont décidé de faire pour avancer concrètement sur le problème du réchauffement climatique. Une initiative que l’exposition « Innov’ Climat » pourrait citer en exemple lors de la COP21. Dit comme cela, ça semble un peu flou. Première étape : mobiliser la dette. Pour être plus précis, les Seychelles ont transformé une partie de leur dette en fonds de développement. Comment ? Le Club de Paris, groupe réunissant une vingtaine de pays créanciers, a accepté d’alléger la dette de l’Etat insulaire. Ainsi, près de 26.7 millions d’euros ont été transférés pour le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. Une initiative qui va peser en faveur de “l’économie bleue” que le président James Michel s’attache à mettre en place. Dans une interview donnée au site Le Point Afrique, le ministre des Finances Jean-Paul Adam explique la volonté d’émettre des “obligations bleues”. Par exemple, adapter la pêche aux exigences environnementales.

Concrètement, la mobilisation de la dette va financer des projets tels que la création d’une aire marine protégée, également appelée “plan spatial marin”. Actuellement, seul 1% des eaux aux Seychelles est protégé en tant que “parcs nationaux marins”, mais le plan pourrait augmenter ce chiffre jusqu’à 15%. Pour Jean-Paul Adam, “cet espace sera un support d’investissement dans des activités génératrices de croissance. L’écotourisme, par exemple, ouvre beaucoup de portes”. Pour cause, le tourisme est l’un des principaux piliers de l’économie seychelloise. Ouvrir des lodges pour la plongée, ou encore mettre en place des activités de pêche au gros font partie des activités qui pourraient être mises en place et qui pourraient rapporter tout en respectant l’environnement. “Le bénéfice économique et écologique, à long terme, doit permettre d’alimenter notre économie bleue”, ajoute le ministre des Finances. Tout l’enjeu est là, il est urgent lors de cette COP 21 de trouver des solutions viables sur le long terme.
Que pensez-vous du plan spatial marin ? N’hésitez pas à nous laisser des commentaires pour nous faire part de toute initiative économique qui pourrait aider à lutter contre le réchauffement climatique.