Aujourd’hui l’impact de l’activité humaine dans le réchauffement climatique n’est plus à démontrer. Désormais, les scientifiques réfléchissent aux solutions.

En amont de la COP 21 prévue en décembre, la communauté scientifique regroupant 2 000 personnes, s’est retrouvée à l’Unesco lors de la conférence “Our common future under climate change”. Ce rassemblement majeur, avait pour objectif d’étudier durant trois jours, les différentes pistes pour agir contre le réchauffement climatique. La conférence s’est ouverte sur une déclaration alarmiste du secrétaire générale de l’ONU, Ban Ki-Moon. “Le monde est à un carrefour critique”, a-t-il déclaré dans un message lu en son absence. Appuyé par les chiffres du dernier rapport du GIEC, M. Ban a rappelé “qu’il est essentiel d’avancer sur les financements, la confiance, les connaissances, les technologies.” En effet, la communauté internationale s’est fixée un seuil de 2°C de réchauffement climatique à ne pas dépasser. Or, les experts du climat estiment un réchauffement de 5-6°C les années à venir en cas d’inaction.

Après l’alerte, l’urgence est donc à la prise de décisions concrètes. Tel était l’objectif de l’exposition Innov’ Climat pour la COP21. Pour cela, les scientifiques misent sur une coopération avec les décideurs politiques. Comme le souligne la directrice générale adjointe de l’Unesco, Flavia Schlegel pour qui “l’avenir repose sur les liens entre l’information scientifique et les politiques”.Toutefois, certains spécialistes restent persuadés qu’une amélioration des effets climatiques est possible. C’est le cas de l’américain Chris Field, directeur d’Ecologie globale de l’Institut Carnegie. Ce dernier affirme “qu’il existe une large gamme de solutions basées sur des résultats scientifiques et qui sont économiquement soutenables”. Lors de cette conférence, une centaine d’ateliers étaient prévues autour de la lutte contre le changement climatique mais aussi des politiques d’adaptation.