Le secrétaire général de Commission de l’Océan indien a signé une déclaration commune avec l’Union Européenne. Elle reconnaît l’exposition des îles de la région au réchauffement climatique et les solutions qu’elles mettent en place pour y faire face.
Jean-Claude de l’Estrac, secrétaire général de la Commission de l’Océan indien (COI) a co-signé, aux côtés de l’Union Européenne, une déclaration commune reconnaissant « l’importance des menaces et des défis créés par les changements climatiques, en particulier l’élévation du niveau de la mer, l’accroissement des risques naturels, la perte de la biodiversité et leurs conséquences économiques et financières ». Les îles, qu’elles soient du Pacifique, de l’Atlantique ou de l’océan Indien, n’ont qu’une très faible responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre et dans le réchauffement climatique. Ainsi, la COI et l’UE reconnaissent « la très faible contribution des activités humaines dans les pays membres de la Commission de l’Océan indien à l’accroissement mondial des gaz à effet de serre ». Ils conviennent donc « d’un traitement différencié pour les petits Etats insulaires en développement ».
Loin d’être fataliste, la déclaration commune se veut également un apport et une reconnaissance des solutions innovantes mises en place dans les îles de l’Océan Indien. Les deux organisations « se réjouissent des partenariats importants en la matière » notamment « dans le domaine de la réduction des vulnérabilités des Etats insulaires », et « de la promotion des énergies renouvelables ». Pour Jean-Claude de l’Estrac, « les îles sont les premières victimes des dérèglements climatiques mais elles cherchent à apporter des solutions, notamment à travers la COI. Notre déclaration commune montre bien que la COI et l’UE préfèrent l’action à la fatalité ». Très convoité ces derniers temps, la COI veut aussi un accès facilité au Fond Vert des Nations Unies. On estime à 2,8 milliards les pertes économiques des pays membres de la COI, ces 30 dernière années. Un chiffre qui monte à 17,2 milliards de dollars si on prend on compte les infrastructures nécessaires pour faire face aux risques de catastrophes climatiques.
Pour information, la COI rassemble les Comores, Madagascar, la France, les Seychelles et l’île Maurice.