Coopération régionale : Un sommet sur les alertes cycloniques en Nouvelle-Calédonie

Coopération régionale : Un sommet sur les alertes cycloniques en Nouvelle-Calédonie

De catégorie 5, Winston avait durement frappé les îles Fidji en mars 2016 ©Feroz Khalil / Mai Life Magazine / AFP

Depuis ce lundi 23 juillet et jusqu’au jeudi 26, la Nouvelle-Calédonie accueille le 17èmeComité des cyclones tropicaux (CCT) de l’Organisation mondiale de la Météorologie (OMM) pour la région Pacifique sud. L’objectif de ce sommet est d’améliorer la prévision et les mises en alerte. 

Autour de Cameron Diver, Directeur adjoint de la Communauté du Pacifique sud, une vingtaine de représentant des États et territoires insulaires du Pacifique sont présents à ce 17èmeComité des cyclones tropicaux : Australie, Nouvelle-Zélande, Polynésie française, îles Cook, Fidji, Indonésie, Kiribati, Papouasie- Nouvelle-Guinée, Samoa, îles Salomon, Timor Leste, Tonga, Tuvalu, États-Unis, Vanuatu et Nouvelle-Calédonie. Autour de ces représentants, des spécialistes, météorologues plus précisément, devront durant ces trois jours, analyser les deux dernières saisons cycloniques et présenter un bilan de la gestion des phénomènes cycloniques qui les ont concernés, en indiquant éventuellement les difficultés opérationnelles rencontrées, indiquent les Nouvelles calédoniennes. Le but de ce sommet est avant d’améliorer la prévision, et les mises en alerte auprès des différents acteurs concernés, de réviser les procédures régionales mais aussi d’améliorer la visibilité de la région Pacifique.

« Récemment, nous avons pu observer les impacts des cyclones sur plusieurs pays de notre région », a déclaré Cameron Diver. « Tous les ans, nous voyons le désastre après le passage de ce phénomène. Lorsque nous avons vu l’impact des ouragans dans les Caraïbes, l’année dernière, il y a eu une levée de fonds. Le Pacifique est, quant à lui, isolé et en manque de visibilité. Il faut la renforcer. C’est aussi notre mission commune ». Les experts vont également procéder à une anticipation des prochains phénomènes, bien que l’exercice paraît « fantaisiste » mais utile, note le quotidien. « En Nouvelle-Calédonie, nous sommes concernés essentiellement par trois zones de formation des phénomènes tropicaux, chacune sous la responsabilité d’un des trois centres suivants : Brisbane (Australie), Nandi (Fidji) et Port Moresby (Papouasie-Nouvelle- Guinée) », explique Météo-France. « Afin de faciliter la communication, les listes comportent des noms familiers pour les populations de la région concernée, classés en suivant l’ordre alphabétique. Lorsqu’elles ont toutes été utilisées, on revient à la première ».

©Infographie Patricia Crezen / Les Nouvelles Calédoniennes

©Infographie Patricia Crezen / Météo-France

A l’issue du Comité, une partie des représentants présents constitueront un groupe de travail sur le projet SWFDDP (Severe Weather Forecast and Disaster reduction Demonstration Project) « dont les objectifs principaux sont d’améliorer la capacité des services météorologiques et hydrologiques nationaux à prévoir les événements météorologiques extrêmes et le délai d’alerte de ces événements ». Pour rappel, la saison cyclonique du Pacifique sud débute au 1er novembre et s’entend jusqu’au mois d’avril. Les principaux phénomènes s’observent à partir de janvier. De catégorie 5, Winston fut le dernier cyclone le plus puissant ayant touché la région, les îles Fidji notamment. Toutefois, chaque année, la Nouvelle-Calédonie fait face à un, voire deux systèmes cycloniques.