Contre l’usage du plastique, l’aventurier Benoît Lecomte repart à l’assaut du Pacifique

Contre l’usage du plastique, l’aventurier Benoît Lecomte repart à l’assaut du Pacifique

Benoît Lecomte en juin dernier, avant de repousser son exploit en raison des typhons au Japon ©Martin Bureau / AFP

Le Français Benoît Lecomte a repris mercredi sa traversée à la nage du Pacifique, une tentative inédite qu’il avait été contraint de suspendre début août à cause de typhons au Japon.

L’aventurier, entouré d’une équipe de neuf personnes, a profité d’une fenêtre météo favorable pour repartir en mer et rejoindre l’endroit exact où il avait dû suspendre son pari, un procédé autorisé par le Guinness des records selon un membre de son entourage. « De retour dans l’eau aujourd’hui ! Après avoir évité un typhon, nous sommes enfin revenus au point de nage et nous continuons avec #TheSwim », a-t-il tweeté en accompagnant son message d’une photo de lui en combinaison de néoprène, au milieu de l’océan.

« Ben » Lecomte, architecte français installé aux États-Unis depuis plus de 25 ans, était parti le 5 juin d’une petite plage de l’est du Japon après une préparation physique et mentale longue de sept ans. Objectif de sa mission : alerter sur la pollution des océans envahis de plastique. Le nageur de 51 ans n’en est pas à son premier exploit : en 1998, il était devenu le premier homme à traverser l’Atlantique à la force de son corps, sans planche, au nom à l’époque de la lutte contre le cancer. Cette fois, il a jeté son dévolu sur le Pacifique et espérait initialement atteindre sa destination, San Francisco, à quelque 9 000 km du Japon, en six à huit mois.

Benoît Lecomte avait parcouru au total 800 km, en nageant huit heures par jour, quand la météo l’a forcé à rebrousser chemin. Et cette pause forcée ne l’a semble-t-il pas découragé : il avait dit au début du mois être « plus déterminé que jamais à poursuivre sa traversée historique transpacifique ». Il est accompagné de chercheurs qui effectuent plus d’une douzaine d’analyses sur l’océan et le corps humain pour 27 institutions scientifiques, pour la plupart américaines. Tout au long du parcours, ils prélèvent des échantillons de déchets plastiques.

Le Français a prévu de traverser la partie nord du « continent de plastique », énorme décharge flottante située entre Hawaii et la Californie. « C’est un problème énorme et aussi un problème que nous pouvons résoudre parce que nous l’avons créé », estimait-il dans une interview avant son départ. « Les plastiques à usage unique par exemple, si nous cessons de les utiliser, cela fera une immense différence ».

Avec AFP.