Conférence de Carthagène/ Biodiversité: L’Appel de Guyane instituant la protection de la mer Caraïbe et des Guyanes adopté

Conférence de Carthagène/ Biodiversité: L’Appel de Guyane instituant la protection de la mer Caraïbe et des Guyanes adopté

Proposée par la ministre de l’Environnement et de la Mer Ségolène Royal, 25 États membres des Caraïbes et du nord du Plateau des Guyanes ont adopté vendredi à Cayenne une déclaration commune pour « réduire et maîtriser la pollution marine », tenter « de protéger au moins 10% du milieu marin d’ici 2020».

Hormis Haïti, le Honduras et le Suriname  qui n’ont pas signé ce document, l’appel de Cayenne a pour objectif de renforcer leur coopération pour lutter contre la pollution, protéger la biodiversité et favoriser une économie durable.  Les États-membres y « réaffirment le rôle clé des écosystèmes marins et côtiers et la valeur fondamentale des ressources naturelles ».   « La coopération scientifique » sera renforcée pour mieux lutter contre « l’acidification des océans», et la « prolifération » des algues sargasses, qui pénalisent la pêche et l’activité touristique.

Pour Ségolène Royal, « cette conférence s’inscrit dans la dynamique de mobilisation internationale sur l’océan et la protection des milieux marins que la France entend stimuler ». « La mer des Caraïbes nécessite plus que jamais une prise en compte des impacts de l’activité humaine sur la biodiversité », a-t-elle jugé. « En Martinique, il ne reste que 1% du corail dans son état le plus admirable », et dans la Caraïbe, « 35% des stocks de poissons sont surexploités », a regretté la ministre.

A l’attention des départements français d’outre-mer, où la pêche illégale sévit, Mme Royal a annoncé que son ministère est « actuellement en discussion avec l’Agence spatiale européenne pour utiliser le satellite Copernicus » afin de repérer les bateaux non autorisés dans les eaux territoriales. La 14e Conférence de la Convention de Carthagène se déroule jusqu’au 18 mars à Cayenne. Elle est placée sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

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Avec AFP