Biodiversité : un sanctuaire marin entre l’Océan Austral et le Pacifique va être créé

Biodiversité : un sanctuaire marin entre l’Océan Austral et le Pacifique va être créé

Après des années de blocage, principalement par la Russie, la communauté internationale a trouvé un consensus pour créer le plus grand sanctuaire marin de la planète (1,5 million de km2) dans les eaux froides de l’océan Austral.

La bataille a été rude pour convaincre notamment la Russie de renoncer à ces quotas de pêche. La mer de Ross est une zone loin de tout, où le contrôle de la pêche était jusqu’à présent difficile. Les scientifiques et les défenseurs de l’environnement ont qualifié la création du sanctuaire de décision historique pour la préservation de la biodiversité marine.

« Le parc marin de la région de la mer de Ross va protéger une des dernières zones sauvages océaniques préservées de la planète, qui abrite une biodiversité unique et des populations florissantes de pingouins, phoques, baleines, oiseaux marins et poissons », a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry dans un communiqué. Les scientifiques estiment en outre que la préservation de cette région permettra de mieux comprendre les impacts des changements climatiques.carte-croisiere-antarctique-mer-de-ross

 

La mer de Ross, le « dernier océan »

La mer de Ross est située dans une vaste baie dans le continent antarctique, donnant sur le Pacifique. Elle fut découverte en 1841 par l’explorateur James Clark Ross, elle a depuis été le point de départ de nombreuses expéditions sur le continent blanc. Parfois surnommée « le dernier océan », cette mer est considérée comme le dernier écosystème marin intact, ou quasi intact, de la planète. Elle n’a eu que peu souffert de l’influence humaine. Aucune extraction minière n’y a été conduite, aucune pollution majeure ne l’a souillée, aucun scénario de décès massif « mystérieux » d’espèces et aucun poisson n’a été pêché au point de ne plus pouvoir reconstituer ses stocks. Elle abrite 40% de la population mondiale de manchots Adélie, un quart de la population mondiale de manchots empereurs, un tiers de la population de pétrels antarctiques, des milliers de baleines de Minke, d’orques, de phoques de Weddell, de phoques crabiers ou encore de léopards des mers, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Avec AFP