Après la Guyane, le Muséum national d’histoire naturelle poursuit sa mission en Nouvelle-Calédonie. Durant un an, une équipe de scientifiques va explorer la biodiversité marine et terrestre du « Caillou ».
Associés à l’ONG Pro-Natura International, les chercheurs vont recenser l’ensemble des espèces endémiques présentes sur le territoire. Ce projet intitulé « Planète revisitée », a débuté en août 2016 par une exploration de la faune et de la flore situées entre 100 et 800 mètres de profondeur autour de l’île des Pins. L’objectif est de « répertorier les espèces à ce jour laissées pour compte par les scientifiques ». « Les scientifiques ont décrit à ce jour environ deux millions d’espèces (dans le monde) alors qu’elle pourraient être sept à dix millions » a souligné Philippe Bouchet à l’AFP, professeur du Muséum. « Il s’agit de faire un inventaire, un enregistrement de la biodiversité marine et terrestre », poursuit Pierre Dubreuil, directeur général délégué du Muséum National d’histoire naturelle.
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— MNHN (@Le_Museum) 19 octobre 2016
Une biodiversité menacée et enclin à disparaître pour certaines espèces. « Nous sommes dans un contexte de sixième extinction, c’est-à-dire que le tiers, le quart, la moitié des espèces pourrait avoir disparu d’ici le milieu ou la fin du siècle », a averti Philippe Bouchet en insistant sur l’importance de « l’impact de l’homme sur ce phénomène ». Après l’exploration de la faune et la flore de l’île des Pins, la mission s’arrêtera notamment dans les massifs d’Inédète et du Tchingou. L’éxpédition de la biodiversité calédonienne s’étalera jusqu’en novembre 2017 avec l’exploration des eaux intérieures (zone de la Plaine des Lacs) de la Grande-Terre , île principale de la Nouvelle-Calédonie.