© Office de Tourisme Nouvelle-Calédonie
40 espèces de palmiers présentes en Nouvelle-Calédonie pourraient être placées sur la liste rouge mondiale des espèces menacées.
« C’est une des plus grandes concentrations mondiales et certaines espèces ne comptent plus que quelques pieds, voire un seul », a expliqué Vincent Tanguy, coordinateur d’Endémia, qui référence flore et faune du Caillou.
A l’occasion d’un atelier organisé le week-end dernier, un groupe d’experts issus d’associations et d’organismes de recherche a passé en revue chaque espèce de palmiers pour déterminer son niveau de menace. « Nous allons proposer le classement de 20 espèces à différents échelons de la liste rouge dont 4 en danger critique et 12 en danger », a indiqué Gendrilla Warimavute, qui préconisera par la suite des moyens de conservation à l’attention des collectivités.
3 380 espèces de plantes
En plus des menaces classiques de dégradation des habitats forestiers tels que les incendies, l’activité minière (nickel) et les espèces envahissantes (rats, cochons sauvages, cerfs), les palmiers sont aussi victimes de collectes abusives et de commerce illégal de graines, en raison de leurs qualités ornementales.
La semaine dernière, six graines d’un palmier endémique, dont il ne restait plus qu’un seul pied découvert en 1980 au sud de l’archipel, ont été expédiées à un pépiniériste suite à un programme de germination en métropole, ont rapporté Les Nouvelles Calédoniennes.
La Nouvelle-Calédonie possède une flore exceptionnelle, riche de 3 380 espèces de plantes dont 76% sont endémiques. Compétence des provinces, l’environnement fait l’objet de trois niveaux de préservation différents, que les associations souhaiteraient voir harmoniser à l’échelle du pays.
Avec AFP