Biodiversité: Greenpeace affirme la présence du Récif de l’Amazone en Guyane

Biodiversité: Greenpeace affirme la présence du Récif de l’Amazone en Guyane

© GreenPeace

L’ONG environnementale indique que « la découverte de ce récif est une bonne nouvelle pour la Guyane ».

« Nous avions des indices. Maintenant nous avons des preuves en images : les eaux guyanaises abritent les mêmes formations coralliennes que celles du Récif de l’Amazone, qui s’étend au large du Brésil. C’est une très bonne nouvelle pour le patrimoine guyanais et pour la science », a déclaré François Chartier,Chargé de campagne Océans, Greenpeace France. A bord du navire l’espéranza, des scientifiques brésiliens ont trouvé après plusieurs jours d’exploration des fonds marins, à quelque 150 kilomètres des côtes et à une profondeur comprise en 95 et 120 mètres.

Le récif de l’Amazone est un récif corallien d’une superficie totale, estimée à environ 9.500 kilomètres carrés. « Ce type de construction dans le panache de l’Amazone est assez surprenant », souligne Thierry Perez, directeur de recherche au CNRS. En général les embouchures des grands fleuves, caractérisées par des courants importants, de nombreux sédiments et des eaux peu claires, ne sont pas propices au développement de coraux. Ce récif servirait de « zone de transition entre les Caraïbes et les côtes brésiliennes », alors qu' »on pensait que l’Amazone représentait une barrière entre ces deux zones », d’où son importance, poursuit le scientifique.

Cette découverte pourrait venir contrecarrer les projets de forage pétrolier dans la région, et particulièrement ceux du groupe Total au large de la Guyane. « La compagnie pétrolière Total prévoit d’effectuer des forages pétroliers dans la région, à la fois au large du Brésil et au large de la Guyane.Un accident ou une marée noire serait catastrophique pour le récif, mais aussi pour les côtes brésiliennes et guyanaises et leurs habitant », affirme Greenpeace.

 2018, année internationale des récifs coralliens

2018 est officiellement l’année internationale des récifs coralliens. Cette troisième édition (après 1997 et 2008) est l’occasion de rappeler que s’ils n‘occupent que 0,2 % de la surface des océans, les récifs coralliens abritent en revanche 30 % des écosystèmes marins et constituent les plus grandes constructions biologiques du monde. Un seul kilomètre carré de récif réunit autant d’espèces que la totalité des côtes françaises. Avec 4,8 % des récifs coralliens de la planète, la France se place au quatrième rang, après l’Indonésie,l’Australie et les Philippines.