Biodiversité en Outre-mer : Les mers et littoraux des outre-mer menacés par une soixantaine d’espèces exotiques envahissantes marines

Biodiversité en Outre-mer : Les mers et littoraux des outre-mer menacés par une soixantaine d’espèces exotiques envahissantes marines

©DR

Le Comité français de l’UICN a présenté le premier état des lieux sur les espèces exotiques envahissantes marines à l’échelle des outre-mer ce vendredi 13 décembre 2019.

Le Poisson-lion, La plante marine Halophila stipulacea, originaire de la mer Rouge ou encore le crabe vert découvert à Saint-Pierre-et-Miquelon figurent dansfigure sur la liste des 100 espèces parmi les plus envahissantes au monde. Au total, l’UICN a recensé une soixantaine d’espèces exotiques marines dans les collectivités françaises d’outre‑mer, incluant des poissons, des crustacés, des mollusques, des algues, et même une espèce de corail.
«La grande majorité d’entre elles a été introduite accidentellement depuis d’autres régions par les eaux de ballast des navires ou en se fixant sur les coques et les ancres, mais quelques poissons comme le Cobia ou l’Ombrine ocellée se sont également échappés de bassins d’élevage» indique l’UICN.

Un nombre d’espèces exotiques envahissantes marines qui pourrait encore augmenter d’après l’UICN. « A l’avenir, l’arrivée et l’installation de nouvelles espèces devrait se poursuivre avec le développement des activités portuaires, de la navigation de plaisance, de l’aquaculture marine et des changements environnementaux. Cela accentuera les risques de voir de nouvelles espèces devenir envahissantes. La situation dans certains pays voisins des outre-mer témoigne de l’ampleur réelle du phénomène».

Pour lutter contre ces invasions, l’UICN préconise d’accroître la surveillance et la détection des espèces exotiques marines dans les ports d’outre-mer, les marinas, les fermes aquacoles et les aires marines protégées, l’accélération par la France de la la mise en œuvre des mesures prévues par la convention internationale pour le traitement des eaux de ballast des navires, ainsi q’une meilleure la mise en œuvre des mesures prévues par la convention internationale pour le traitement des eaux de ballast des navires. «L’amélioration des connaissances doit également être poursuivie pour mieux comprendre les processus complexes d’invasions biologiques en mer, identifier les espèces présentes et évaluer leurs impacts. Enfin, ces actions doivent s’accompagner d’une prise de conscience de l’ensemble des acteurs et usagers de la mer des risques associés aux invasions biologiques marines et des bons gestes à adopter» souligne l’UICN.