Biodiversité en Guadeloupe : Un comité d’orientation pour réintroduire le lamantin

Biodiversité en Guadeloupe : Un comité d’orientation pour réintroduire le lamantin

© Préfet de Guadeloupe

Le préfet de Guadeloupe, Philippe Gustin et le président du Parc national de Guadeloupe Ferdy Louisy ont coprésidé récemment le premier Comité d’Orientation Régional (COR) du programme de réintroduction du lamantin. Objectif: mettre en place une nouvelle stratégie de réintroduction du lamantin en Guadeloupe.

Après les tentatives inabouties avec le Brésil et le départ du site de Blachon du lamantin singapourien Kai, les autorités poursuivent leurs réflexions sur la réintroduction du lamantin en Guadeloupe. Un comité d’orientation régional, composé de de l’État, du Parc national de Guadeloupe, du conseil régional, de l’Agence française pour la biodiversité, de représentants des communes et d’usagers a été récemment mise en place. Pour la préfecture de Guadeloupe, il s’agit de « faire le point sur les difficultés rencontrées et les grands chantiers à venir pour la continuation du projet : l’obtention des lamantins, le renforcement de l’assise scientifique, les choix stratégiques pour les futures installations ».

Désormais, la collaboration avec le Mexique -initiée d’abord puis un temps abandonné pour cause d’inégilibité avec des financements européens- est posée de nouveau sur la table. Fin janvier, une délégation du PNG s’est rendue à Mexico en vue d’une rencontre avec les autorités et institutions locales. Les discussions ont porté sur les modalités de partenariat dans le cadre de prêt/don d’animaux pour le projet LIFE Sirénia, mené par le PNG depuis 2008. Le prêt/don d’animaux, possiblement de 2 couples, s’accompagnerait d’un appui du Parc pour des actions de conservation des lamantins au Mexique.

 ©WHITEWOLF/SIPA

©WHITEWOLF/SIPA

Le lamantin des Antilles (Trichechus manatus manatus) était présent à l’époque précolombienne autour de la majorité des îles des Petites Antilles. Le déclin de cette espèce a probablement débuté peu de temps après la colonisation. En Guadeloupe, les effectifs ont dramatiquement diminué à partir du XVIIIème siècle, victime d’une chasse intensive.A l’heure actuelle, cette espèce n’est plus présente dans les îles situées au nord de Trinidad et Tobago et du plateau des Guyanes. Aujourd’hui, bien que le lamantin soit présent dans 20 États de la Grande région Caraïbe, les experts estiment que dans 14 d’entre eux, les populations s’élèvent à moins de 100 individus.