© La France à l’ONU Twitter
Emmanuel Macron a lancé ce lundi 23 septembre un appel à la mobilisation pour la forêt amazonienne depuis New-York, lors du sommet sur le climat. Egalement présent lors de cet évènement, le président de la collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre a plaidé pour une «préservation de ce patrimoine naturel de l’Humanité».
Alors que la forêt amazonienne continue de brûler, le Président de la République Emmanuel Macron, qui co-présidait avec ses homologues chilien et colombien une réunion sur l’Amazonie, a exhorté les participants à agir de «manière efficace». «Si nous avons pris cette initiative, c’est parce que les incendies ont ému la planète entière et parce que la France est présente en Amazonie à travers la Guyane… (…)Nous mobilisons cette alliance qui en réunissiant les acteurs nécessaires et pertinents doit pouvoir être efficace Quels sont nos risques? Le risque c’est la dispersion, c’est la peur et à la fin, l’inéfficacité. Aujourd’hui, on doit se donner des objectifs d’action et une méthode» a déclaré le président français avant de préciser «qu’on doit privilégier les canaux et les initiatives qui vont end direction des populations».
Emmanuel Macron a décliné ensuite 6 actions pour participer à la préservation de la planète: préserver biodiversité, développer une chaîne de valeur durable dans les territoires forestiers, formuler pratiques de gestion durable des sols et des forêts en concertation avec les populations locales, promouvoir des pratiques et savoirs traditionnels, la coopération transfrontalière et une rapidité de l’action.
EN DIRECT | Mobilisés pour protéger l’Amazonie et les forêts tropicales, puits de carbone de notre planète. #UNGA https://t.co/Q3tE1vxISs
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#LT Emmanuel Macron: "La France contribuera à hauteur de 100 millions de dollars dans ce projet" pic.twitter.com/xK22161L04
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Le Président de la République a laissé la parole au président de la collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre. Ce dernier a rappelé le lien fort de la Guyane avec l’Amazonie. «Aux côtés des peuples autochtones, vous avez des créoles, des Brésiliens, des Surinamais, des Martiniquais, jusqu’aux Hmongs (…) qui habitent également la forêt amazonienne…Nous sommes dépendants de la biodiversité amazonienne. Elle nous protège, elle nous nourrit, nous soigne, nous habille, nous loge».
Lors de son discours, Rodolphe Alexandre a également mis en exergue les dangers encourus par l’orpaillage illégal sur le territoire guyanais.«Notre territoire est encore cancérisé par l’orpaillage. Nous devons faire reculer ces personnes qui mercurisent, qui attaquent les peuples autochtones et quelque part violent la souveraineté du territoire».
Rodolphe Alexandre a salué l’engagement de la France à rejeter le projet minier de la Montagne d’Or tout en sollicitant une autre alternative. Il a notamment souhaité l’ouverture rapide des discussions sur le code minier.
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Apres l’avoir défendu bec et ongle pendant des années, à l #ONU Rodolphe Alexandre, Président de la collectivité de #Guyane annonce le rejet du projet #montagnedor
L’ #amazonie et les défenseurs de la #Nature viennent de gagner une bataille ?? @ordequestion pic.twitter.com/ZtWpcw6P1L— Calmet Marine (@MarineCalmet) September 23, 2019
Urgence climatique
Cette réunion sur l’Amazonie s’est poursuivie avec le sommet sur l’action climatique où l’ONU a sonné «l’urgence climatique». «L’urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais nous pouvons la gagner», a dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Ce sommet a été marqué aussi par le discours fracassant de la jeune la Suédoise Greta Thunberg.
Selon un pré-bilan de l’ONU ce lundi, 66 Etats ont souscrit à l’objectif d’une neutralité carbone d’ici 2050. La neutralité carbone signifie que les pays s’engagent à réduire au maximum leurs émissions et à compenser le reliquat, par exemple en replantant des arbres, qui absorbent le carbone de l’air.
A noter que de grands donateurs (Banque mondiale, Banque interaméricaine de développement, l’ONG Conservation International) ont décidé de débloquer environ 500 millions de dollars supplémentaires pour aider à protéger les forêts tropicales, dont l’Amazonie.