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A l’occasion du Salon de l’Agriculture, Stéphane Travers le Ministre de l’Agriculture a présenté son plan d’action sur la bioéconomie le 26 février. Sur les 50 mesures proposées, deux concernent le développement de la biomasse en Outre-mer.
Élaboré dans le prolongement des Etats Généraux de l’Alimentation, ce plan d’actions se déclinera sur le territoire français de manière opérationnelle durant les prochaines années. En outre-mer, le plan d’action sur la valorisation de la biomasse sera mise en place dès 2020.
Il s’agit dans un premier temps d’évaluer le potentiel des bioressources(production durable et mobilisation), notamment dans le cadre des schémas régionaux biomasse ou encore identifier les espèces endémiques ayant un potentiel en biotechnologie notamment marine. « Les départements et territoires d’outremer disposent d’un important potentiel de bioressources, mais de peu d’industries qui les valorisent. Cette évaluation permettra de mieux appréhender les usages faits des bioressources pour réfléchir à de nouveaux débouchés », souligne le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce premier point permettra de favoriser la mise en place de filière de valorisation de la biomasse en outre-mer
La question de la valorisation de la biomasse n’est pas nouvelle mais importante dans le contexte actuel de transition énergétique. Un précédent rapport intitulé « Valorisation de la biomasse à des fins énergétiques dans les DOM,commandé par le ministère de l’agriculture, le ministère de l’outre-mer et ministère délégué à l’industrie avait été publié en 2006. Il prévoyait orienter la biomasse plutôt vers l’électricité et approfondir la piste des biocarburant.
Aujourd’hui, trois usines sucrières utilisent cette ressource: les usines Bois Rouge et le Gol à la Réunion, centrale du Moule associée à la sucrerie Gardel à la Guadeloupe) avec un mix bagasse-charbon. En Martinique, un projet de centrale 100% biomasse porté par la société Albioma devrait entrer en service prochainement.