©Laurent Debordes Association Globice
En vue de durcir l’observation des cétacés qui font leur retour dans les eaux tropicales de l’hémisphère sud, le préfet de La Réunion vient d’ouvrir une consultation de la population sur un projet d’arrêté qui devrait être effectif au 1er juillet.
Comme chaque année à partir des mois de mai et juin, les cétacés font leur retour dans les eaux tropicales de l’hémisphère sud. Et que ce soit en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie ou encore à La Réunion, leur observation est un privilège qui ne doit pas faire l’impasse sur le respect de ces géants mers. D’autant que leur villégiature dans nos eaux correspond à un stade sensible de leur cycle de développement : reproduction, mise-bas, repos. « Il est important de garantir des conditions d’observation respectueuses de ces animaux tout en assurant un risque limité pour celles et ceux qui s’en approchent », estime alors la préfecture réunionnaise.
« Une concertation approfondie des différents partenaires de l’observation des cétacés a permis de préparer un projet de réglementation contribuant à mieux répondre à ces objectifs », poursuit l’autorité. « Le moment est venu d’élargir cette consultation à toute la population pour que la voix de chacun puisse être entendue sur ce sujet particulièrement suivi ». Le but final de cette consultation est de durcir la charte d’observation des cétacés à travers un arrêté préfectoral, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er juillet.
Le projet d’arrêté prévoit notamment d’interdire plus de 5 navires à moins de 300 mètres des cétacés, de limiter la vitesse à 4 nœuds et d’éteindre sondeurs, sonars et radars toujours dans la limite des 300 mètres. Les lignes de pêche doivent également être remontées. À moins de 100 mètres, les moteurs doivent être mis au point mort et à partir de 13h chaque jour, la distance réglementaire d’observation est portée à 300 mètres.
« La poursuite et l’encerclement des cétacés sont interdits. Les navires doivent tous se tenir du même côté des cétacés », peut-on encore lire sur l’arrêté. « Le temps d’observation est limité à 45 minutes lorsque le nombre de navires en observation est inférieur ou égal à 5, et à 15 minutes dès lors que ce nombre est supérieur à 5 ».
Pour participer à la consultation, c’est ici. Elle se terminera le 11 juin.
