Avec une croissance annuelle de 20 %, l ‘éco-tourisme a le vent en poupe. L’émission Les Témoins d’Outre-mer diffusée quotidiennement sur France Ô s’est interrogé sur les potentialités qu’offre ce nouveau modèle dans les Outre-mer.
Séjourner au sein d’une communauté amérindienne en Guyane, se promener dans les cirques et pitons de la Réunion, vivre dans une éco-lodge en Guadeloupe. Depuis quelques années, plusieurs offres d’éco-tourisme sont proposées aux voyageurs. Cette forme d’activités touristiques peut-elle constituer l’avenir dans nos Outre-mer ? C’est la question que l’émission les Témoins d’Outre-mer a posée à Jean-Marie Breton spécialiste du droit de l’environnement. Pour ce professeur des universités de Guadeloupe, l’éco-tourisme est un phénomène récent. »L’éco-tourisme, à travers son exploitation économique est un modèle nouveau. Le terme lui-même date d’une vingtaine d’années. Mais il reste toutefois un tourisme de niche qui n’est pas susceptible d’avoir un poids très élevé pour l’instant très élevé dans l’économie du tourisme. » Ce marché encore embryonnaire selon Jean-Marie Breton, connaît une croissance moyenne de 20% par an. La récente définition de ce modèle touristique englobe des déterminants contraires à la réelle signification de l’éco-tourisme. « L’éco-tourisme fait partie de ces termes qui ont perdu leur rigueur, dans lesquels on met un peu tout et n’importe quoi. Beaucoup de gens se réclament de ce type de tourisme et de label or l’éco-tourisme répond à des règles précises. C’est un modèle possède des exigences environnementales, culturelles, sociales qui ne sont pas toujours satisfaites », explique le spécialiste du droit de l’environnement .
Vers un tourisme davantage solidaire ?
Pour Jean-Marie Breton, il est nécessaire d’aller davantage vers un tourisme dit « solidaire » avec une implication des populations locales. « Je crois que l’éco-tourisme ne peut véritablement atteindre sa dimension et sa vocation finales que s’il fait l’objet d’une appropriation ou une réappropriation à travers son milieu, des modes de vie et ressources naturelles, par les populations locales. Ce sont eux qui doivent devenir les acteurs de l’écotourisme ». Le spécialiste indique que cette nouvelle forme de tourisme peut se développer si le leitmotiv du respect et de la préservation de l’environnement est correctement respecté. L’année 2017 a été décrété par l’Organisation des Nations-unis comme l’année de l’éco-tourisme.