Tourisme en Outre-mer : Le Tourisme durable dans le viseur du CESE en mars 2018

Tourisme en Outre-mer : Le Tourisme durable dans le viseur du CESE en mars 2018

© CESE

Le 28 mars 2018, un rapport et avis sur le Tourisme durable en Outre-mer fera l’objet d’un vote en séance plénière du Conseil économique, social et culturel (CESE). Elaboré par Inès Bouchaut-Choisy, représentante de Saint-Barthélemy et Présidente du groupe Outre-mer, cet avis prend pour l’heure la forme d’une étude, le temps que la représentante poursuive ses entretiens et auditions privés pour le finaliser.

« Promouvoir le Tourisme durable dans les Outre-mer ». C’est ainsi que s’intitule l’étude élaborée par Inès Bouchaut-Choisy, rapporteur et menée par la délégation aux Outre-mer du CESE. « Cette étude a été votée à l’unanimité des membres présents et représentés de la délégation à l’Outre-mer le mois dernier », indique la représentante de Saint-Barthélémy « Le bureau du CESE a donné son accord pour qu’elle soit transformée en rapport et avis, avis qui sera voté  en plénière le 28 mars prochain». « Dès le départ, nous insistons dans cette étude sur le postulat d’un développement touristique durable, au service des territoires d’accueil, qui soutient le développement économique, social et environnemental des Outre-mer », explique-t-elle.

« Cette conception du développement touristique et durable doit pleinement impliquer les populations des Outre-mer, pour que la valeur ajoutée, les emplois et les activités soient inscrits dans ces territoires et contribuent de façon pérenne à leur développement », plaide Inès Bouchaut-Choisy, première femme à la tête du groupe Outre-mer. « Les habitants des territoires d’Outre-mer doivent être au premier rang des bénéficiaires du tourisme ; ils ne peuvent plus être relégués à des emplois subalternes ». « Le positionnement en faveur du tourisme durable est une condition pour porter ou relancer le tourisme dans les Outre-Mer, selon les besoins de ces territoires. Les potentialités de ces territoires, dans toutes leurs diversités, sont considérables. Le tourisme est l’un des leviers économiques mais il faut penser le projet touristique, trouver le positionnement intelligent. Il est inutile de vouloir copier le succès d’un voisin ou de s’obstiner à maintenir un modèle touristique usé comme celui d’un tourisme balnéaire de masse qui n’a plus sa place dans nos territoires ».

© Facebook Inès Bouchaut-Choisy

© Facebook Inès Bouchaut-Choisy

« Un outil de développement au service des territoires et des sociétés d’accueil »

« Ainsi, par tourisme durable, il ne s’agit pas uniquement d’envisager un mode de développement touristique respectueux des milieux naturels et de la biodiversité des territoires d’accueil. Le tourisme durable est entendu comme un outil de développement au service des territoires et sociétés d’accueil », poursuit-elle. Lorsqu’elle est nommée au CESE en 2014, Inès Bouchaut-Choisy présente une note sur le tourisme largement saluée par ses pairs. La représentante ne cache pas son appétence pour le sujet. Une fois cette étude transformée en avis et rapport, elle fera l’objet d’un vote en séance plénière du CESE. « La suite sera de promouvoir cet avis auprès des Présidents de Collectivités et régions, mais aussi auprès des deux délégations, de l’assemblée nationale et du Sénat », explique-t-elle.

Pour l’heure, « les auditions se poursuivent pour nourrir notre réflexion. Il y a la rencontre avec les différents acteurs du tourisme dans les Outre-mer qui nous exposent leurs réalisations, leurs difficultés et les ambitions pour leurs territoires. Cela nous donne une meilleure visibilité à ce secteur et même de cerner les limites actuelles, par exemple notre déficit en données statistiques, le manque de formations ». « Plus généralement, il ressort aussi de nos entretiens la nécessité de renforcer l’accessibilité à nos destinations, notamment pour relancer le secteur de l’hôtellerie dans la plupart de ces territoires. Il y a également le souci de lutter contre la saisonnalité, d’orienter l’épargne locale vers l’appareil productif local et d’adapter le financement des entreprises aux réalités ultramarines ». Lorsque cette étude deviendra avis, Inès Bouchaut-Choisy aura alors des arguments, des préconisations pour convaincre les Outre-mer des bienfaits du développement d’un tourisme durable, au service des territoires et des Ultramarins.