Le groupe de dialogue sur le chemin de l’avenir s’est réuni ce vendredi 10 août et a dressé un bilan politique « concerté » de l’Accord de Nouméa, souligne un communiqué du Haut-Commissariat de Nouvelle-Calédonie.
Composé de Paul Néaoutyine et Victor Tutugoro,(UNI), de Roch Wamytan et Daniel Goa (UC),de Philippe Gomès et Philippe Michel (Calédonie ensemble) Gaël Yanno, et Laurent Cabréra représentant l’Etat, le groupe de dialogue sur le chemin de l’avenir a retenu plusieurs avancées dans la mise en place de l’Accord de Nouméa.
Ils retiennent entre autres que « l’Accord de Nouméa ouvre la possibilité d’organiser une 2ème et une 3ème consultation. Dans cette hypothèse « l’irréversibilité » de l’organisation politique du pays est « constitutionnellement garantie » et « restera en vigueur, à son dernier stade d’évolution, sans possibilité de retour en arrière ». Concernant la gouvernance, « L’accord de Nouméa a doté la Nouvelle-Calédonie de compétences et d’institutions uniques au sein de la République (gouvernement, congrès, provinces, sénat coutumier et conseils d’aires) », poursuivent-ils.
Les élus soulignent un bilan positif en matière de rééquilibrage économique et social même si des efforts restent à faire sur l’insertion économique des jeunes générations et la persistance de fortes inégalités territoriales. »Le niveau d’éducation de la population s’est considérablement amélioré : parcours adaptés en primaire et secondaire, forte progression de la réussite au bac, montée en puissance des formations supérieures, partenariats pour favoriser l’accès à la haute fonction publique. Néanmoins de fortes inégalités territoriales demeurent et l’insertion économique des jeunes générations doit être mieux préparée ». Ils ajoutent que « Le rééquilibrage s’est également opéré par la participation des institutions calédoniennes au capital de leurs principaux outils de développement, notamment dans le secteur de l’énergie et du nickel.
Sur la question du vivre-ensemble, le groupe de dialogue reconnait les actions particulièrement volontaristes dans la prise en compte de l’identité kanak».Ils proposent que « le travail d’alliance des mémoires qui a été engagé doit être approfondi pour permettre la transmission d’une histoire partagée aux jeunes générations, condition nécessaire à l’affirmation d’une identité commune et propose la date du 26 juin, date de la signature des Accords de Matignon, comme date anniversaire de cette nouvelle étape de l’histoire calédonienne contemporaine.
Ce bilan dressé par le groupe de dialogue sur le chemin d’avenir sera transmis prochainement au Premier Ministre.