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« La gauche doit rassembler ses forces », assène Taubira, en précisant qu’elle compte s’engager fortement dans la campagne. Avec une candidature ?
Elle revient sur le devant de la scène médiatique. L’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira « souhaite » que la gauche se présente « unie dès le premier tour » de l’élection présidentielle et annonce qu’elle va « s’engager » dans la campagne, dans un entretien à Libération lundi. À la question, « Les sondages annoncent que la gauche ne sera pas présente au second tour de la présidentielle, la gauche doit-elle se présenter unie dès le premier tour ? », Christiane Taubira répond : « Je le pense et je le souhaite. » Et de poursuivre : « Il y a bien des maisons dans la maison de la gauche. Elles ne sont pas irréconciliables. Il faut une dynamique et il y a urgence », car, explique-t-elle, « le risque est là que l’extrême droite […] arrive au pouvoir. Ce contexte aggrave la responsabilité de la gauche. La gauche, elle, doit rassembler ses forces ». L’ancienne ministre de la Justice prévient : « On risque la disparition de la gauche au second tour de la présidentielle… On va dans le mur. »
Elle compte s’engager dans la campagne
Concernant son soutien à François Hollande, s’il se présente à la primaire, Christiane Taubira indique ne pas faire de « la politique avec des hypothèses. Le président de la République n’a pas annoncé sa candidature. Je ne vois pas pourquoi je me positionnerais sur une non-candidature ». En revanche, l’ancienne ministre de François Hollande assure qu’elle va « s’engager fortement dans la campagne », mais ne sait pas encore « comment ». « La question n’est pas de soutenir untel ou untel mais de savoir si nous serons capables, nous à gauche, sous peine de disparaître – et pour un moment –, de nous engager pour l’égalité, la cohésion sociale, une République exigeante, bienveillante, présente », insiste-t-elle.
Christiane Taubira, qui rappelle être « partie » du gouvernement « sur un désaccord politique essentiel » et « non sur une querelle personnelle avec le président de la République », et dit encore avoir « pris du recul par rapport aux disputes publiques, pas par rapport à la politique », sera l’invitée de la nouvelle émission que Yann Barthès inaugure lundi, Quotidien sur TMC.
Avec AFP
