Nickel calédonien : La NCE fait le point sur la future « Centrale Pays » de Doniambo

Nickel calédonien : La NCE fait le point sur la future « Centrale Pays » de Doniambo

L’actuelle centrale au fioul de la SLN ©Gouv.nc

Nouvelle Calédonie Énergies (NCE), maître d’œuvre de la future Centrale Pays de l’usine Doniambo de la SLN, a fait le point sur le projet, ce mardi 21 mai. Parmi les critères pour cette future centrale : la sécurité de l’approvisionnement de l’industriel, le prix du kWh, l’empreinte environnementale et l’intégration locale du projet. 

« Aujourd’hui, il existe différentes technologies, différentes possibilités d’implantation, différents combustibles », explique Chris Fouqueray, Responsable Centrale à NCE (société d’Enercal créée en 2016), interrogé par Caledonia. « On rentre tous ces paramètres dans une analyse multicritères afin de déterminer les trois meilleurs choix possibles pour la centrale et les trois meilleurs choix possibles pour les infrastructures au gaz. En juillet, on aura ces informations des trois meilleurs choix ». S’en suivra une analyse « plus en détail » des trois solutions retenues, « afin d’arriver à la fin de l’année sur une solution recommandée avec laquelle on aura un budget, des coûts d’opération, une implantation et un niveau d’acceptabilité », conclu Chris Fouqueray.

Pour l’heure, NCE a avancé quelques pistes, déjà connues depuis 2018. Le projet prévoit notamment d’utiliser le gaz naturel liquéfié (GNL) comme « combustible principal », complété soit par des stocks de fioul « basse teneur en soufre », ou par des panneaux solaires. Si cette solution hybride double l’investissement, il serait néanmoins bénéfique à la fois pour l’empreinte environnementale et l’économie de combustible fossile. Quant à l’implantation, la future « Centrale pays » sera naturellement implantée au plus près de son principal utilisateur : l’usine de Doniambo de la SLN, aux abords de Nouméa. Le GNL étant importé « sous forme liquide et à très basse température », l’opérateur devra le transformer et par conséquent, disposer d’infrastructures gazières dédiées. Selon Les Nouvelles calédoniennes, plusieurs options sont avancées par NCE : à terre « au niveau de la pointe de la partie scories de la SLN », dans ou aux abords de la rade de Nouville ou à l’extérieur du lagon.

Ce projet, vieux de plus de 10 ans, vise à remplacer l’actuelle centrale fonctionnant au fioul, âgée de 45 ans et arrivant en bout de vie. NCE prévoit une mise en service de cette future centrale en 2023 pour un budget estimé à plus de 70 milliards de Fcfp, soit environ 587 millions d’euros.