Le siège de la mairie de Bellefontaine, conservé par Félix Ismain en mars 2020, sera à nouveau disputé dans trois mois. Le tribunal administratif de Fort-de-France a annulé le résultat de l’élection suite au recours déposé par l’opposant Servius Cahrles-Donatien. Au cœur de la procédure, deux manœuvres politiques du maire sortant, que l’autorité a considéré comme contraire au code électoral.

Retour aux urnes annoncé pour les votants de la commune de Bellefontaine. Le tribunal administratif avait été saisi par Servius Charles-Donatien, contestant l’élection remporté par Félix Ismain dès le premier tour avec 725 voix contre 526.
En cause, la distribution d’un bulletin municipal en septembre 2019, soit moins de 6 mois avant l’élection, vantant les réalisations de la municipalité, alors aux mains de Félix Ismain. Le tribunal a déclaré cet acte comme une campagne de promotion contraire aux règles électorales.

Également pointé du doigt, une subvention attribuée en octobre 2019 à une association nommée Belfonten’ nou la, créée seulement deux mois plus tôt. Un montant de 15 000€ avait été accordé par la mairie, ces fonds ayant ensuite servi à l’organisation d’une rencontre entre Félix Ismain, des conseillers municipaux et des Bellifontains vivant dans l’hexagone. A cette occasion, le député Serge Letchiny avait tenu un discours  en faveur du maire en place. Le tribunal administratif a décrété que la subvention constituait un don interdit par le code électoral.

La réaction à cette décision s’est faite par le biais de Giovanny William, avocat de Félix Ismain, au micro de Martinique la 1re : « Ce jugement ne proclame pas la victoire de la partie inverse. Nous nous réservons le droit de faire appel ». 

Par Damien Chaillot