© CHU de Guadeloupe

Depuis mercredi, la Guadeloupe a été placée en zone d’alerte maximale. Une situation qui se traduit par un forte afflux des patients au CHU de Guadeloupe. En une journée, 101 personnes ont été hospitalisés et 8 patients admis au service de réanimation.

Après l‘appel de l’ARS Guadeloupe à la protection des personnes fragiles dans la lutte contre la propagation de la Covid-19, le CHU, par la voix de Gérard Portecop, chef du pôle des soins critiques, tire à nouveau la sonnette d’alarme face à l’afflux de nouveaux patients Covid-19. « Malgré tous les efforts d’organisation, notre établissement a une situation qui se complique au niveau de l’accueil des patients affectés par la Covid, puisque nous avons procédé hier à 8 admissions dans notre service de réanimation, 22 passages au niveau des urgences Covid. Ce qui est très considérable et qui n’est pas sans poser de problèmes au niveau de l’aval avec toutes les difficultés pour assurer la prise en charge avec les moyens que nous avons » a indiqué Gérard Portecop au micro de Guadeloupe la 1ere. « Il faut reconnaître que nous avons besoin d’espace, de renforts pour faire face aux patients qui arrivent et qui ont besoin d’être pris en charge de manière optimale, que ce soit les patients Covid et les patients non Covid»

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Renfort de l’Armée et des infirmiers libéraux

Le CHU de Guadeloupe pourra compter sur l’arrivée de 37 militaires pour armer 8 lits de réanimation. Ce renfort des Armées validés lors du conseil de défense sera composé de 29 personnels soignants du Service de santé des Armés ainsi que 8 militaires du régiment médical de l’Armée de Terre. « C’est une absolue nécessité d’avoir en ce moment des ressources complémentaires pour ouvrir un secteur supplémentaire de réanimation, car nous avons à des entrées continues jour après jour. La venue des militaires est une aide précieuse ».
Les infirmiers libéraux sont également appelés à participer à cette lutte contre la Covid-19. Comme lors de la première vague, la solidarité saintaire entre les îles voisines comme la Martinique et la Guyane est également activée. « Nous sommes aussi en relation avec la Martinique et la Guyane comme nous avions été amenés à recevoir des patients lors de la crise de Guyane. Maintenant, ce sont nos collègues de Martinique et de Guyane qui viendront nous aider à prendre des patients en charge pour nous permettre davantage de place pour recevoir de nouveaux patients.»