Guyane: La Haute Autorité de Santé donne un avis favorable pour la poursuite de l’étude Covisal

Guyane: La Haute Autorité de Santé donne un avis favorable pour la poursuite de l’étude Covisal

© ARS Guyane

Dans sa lettre pro, l’ARS de la Guyane a indiqué que la Haute Autorité de Santé a approuvé la demande de poursuite de l’essai Covisal en Guyane. Effectuée le Centre hospitalier de Cayenne, cette étude repose sur la mise en point d’un test salivaire pour aider à la détection de la Covid-19.

«Cet avis était indispensable pour que le ministère des Solidarités et de la Santé attribue le Forfait Innovation au projet du CHC. Il permettra une mise à disposition précoce pour les patients du test salivaire et aux chercheurs de poursuivre le recueil des données cliniques nécessaires à démontrer son intérêt en vue de sa prise en charge financière pérenne», précise l’ARS dans sa lettre pro.

La Haute Autorité de Santé rappelle pour sa part que «les tests virologiques sur des prélèvements salivaires sont évoqués comme une alternative possible aux tests virologiques sur des prélèvements naso-pharyngés car l’acte de prélèvement non invasif et indolore est susceptible d’être mieux accepté par les patients, notamment s’ils sont amenés à être testés de manière répétée».
Selon la HAS, les conclusions de l’étude menée en Guyane seront déterminantes pour la généralisation de ce dispositif. « L’étude menée à Cayenne doit permettre de réunir les données pour juger de sa fiabilité. La Haute Autorité de santé sera « attentive aux premiers résultats de l’étude, afin de déclencher, le cas échéant, le processus d’évaluation pour une prise en charge généralisée, dans les indications qu’elle aura définies ».

« Le projet Covisal intéresse beaucoup le ministère depuis le début, en raison des problématiques autour du dépistage, souligne le Pr Mathieu Nacher, directeur du centre d’investigations cliniques (CIC) Antilles-Guyane à l’hôpital de Cayenne. Il s’agit du premier Forfait Innovation dans le cadre du Covid-19 porté par une société savante et un centre hospitalier (…) La HAS s’appuie sur le fait que l’étude Covisal était lancée, est bien faite, bien validée et, dans ses conditions, elles se donnent les moyens de parfaire les connaissances sur les performances du test. Le but est de minimiser les délais pour que les tests puissent bénéficier au plus grand nombre, dans les conditions qui seront fixées (…) S’il y a de nouvelles méthodes de diagnostic, il faut qu’elles soient évaluées, répercutées le plus rapidement possible, et remboursées. C’est l’étude Covisal, en Guyane, qui aura aidé. »

Depuis sa création en 2009, seules douze produits de santé ou acte ont bénéficié du Forfait Innovation. Dans le cadre de l’essai Covisal, le test salivaire du Covid-19 pourrait être le treizième.
Le Forfait Innovation permet deux choses : recueillir les données manquantes pour l’essai Covisal et autorisé un accès précoce et encadré à ce test salivaire, en garantissant son remboursement par l’Assurance maladie